Rechercher
Rechercher

Actualités

BUDGET EUROPÉEN Espoir de compromis malgré les divergences affichées

Certains pays de l’Europe de l’Est ont laissé entendre hier qu’ils pourraient accepter une légère réduction de l’aide qu’ils reçoivent de l’Union européenne, pour sortir de l’ornière les négociations sur le budget des Vingt-Cinq. Le budget 2007-2013, censé être adopté lors du sommet européen des 15 et 16 décembre, a été le principal sujet à l’ordre du jour des discussions hier à Budapest entre les dirigeants des quatre plus importants nouveaux membres de l’UE (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie) et le Premier ministre britannique Tony Blair, dont le pays préside jusqu’à la fin de l’année l’Union européenne. Les discussions n’ont pas débouché sur une avancée concrète, mais les participants les ont jugées utiles. « Nous sommes toujours loin d’un accord aujourd’hui », a dit le Premier ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, lors d’une conférence de presse. Blair n’a pas mâché ses mots. « Si nous ne parvenons pas à un accord budgétaire en décembre, il n’est pas plus vraisemblable que nous aurons un accord budgétaire dans six mois ou un an », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse après les discussions. S’il n’y pas d’accord sur le financement futur sous la présidence britannique qui expire le 31 décembre, « les conséquences, c’est que dans deux ans vous ne toucherez peut-être plus qu’un tiers des sommes dont vous avez besoin », a-t-il ajouté. Les nouveaux membres ont réitéré leur hostilité au plan de la Grande-Bretagne de réduire de 10 %, soit 16 milliards d’euros, l’aide aux pays qui ont adhéré à l’UE en mai 2004. Selon ces pays, une baisse aussi marquée les empêcherait de moderniser leurs infrastructures et de rattraper les pays de l’Ouest. Le Premier ministre polonais, Kazimierz Marcinkiewicz, dont le pays serait privé de six milliards d’euros si l’on appliquait la proposition britannique, a assuré que Varsovie était prêt à s’opposer à l’adoption du budget lors du sommet européen. Toutefois, déclarait-on hier de source diplomatique, les nouveaux membres de l’UE pourraient accepter un compromis sur une réduction moins importante des aides de l’UE, dans la mesure où la baisse serait compensée par un accès plus facile aux financements dont ils ont besoin pour se moderniser. « Je pense que la Grande-Bretagne pourrait accepter une réduction de 5 % (des aides) », a dit un responsable participant à la réunion de Budapest. Malgré les divergences affichées, des solutions de compromis semblent voir le jour. Londres doit annoncer lundi des propositions détaillées en matière budgétaire. Les pays d’Europe centrale, par exemple, pourraient être autorisés à réduire leur contribution au budget européen du montant qui va au financement du rabais britannique, au cœur de la querelle budgétaire. La France et l’Allemagne ont déclaré hier refuser de voir leur position de contributeurs nets au budget européen se dégrader. Selon des propositions hongroises qui devraient être faites ce mois-ci, toute réduction du budget de l’UE devrait se fonder sur la richesse de chaque pays membre. « Ce que nous pouvons accepter, c’est que, si nous ne parvenons pas à nous entendre sur un budget important et que le pourcentage de 1,06 % du revenu national brut est ramené à 1,04 ou 1,03 %, il soit basé sur le degré de développement de chaque pays membre », a-t-on déclaré à Reuters de source proche du Premier ministre hongrois.

Certains pays de l’Europe de l’Est ont laissé entendre hier qu’ils pourraient accepter une légère réduction de l’aide qu’ils reçoivent de l’Union européenne, pour sortir de l’ornière les négociations sur le budget des Vingt-Cinq.
Le budget 2007-2013, censé être adopté lors du sommet européen des 15 et 16 décembre, a été le principal sujet à l’ordre du jour des...