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Actualités - OPINION

Delirium très mince

« My name is Houssam. Houssam Houssam », aurait pu dire, cigarette au bec, le James Bond syrien, si seulement il avait fréquenté l’école et, le cas échéant, une blonde callipyge sur une table de roulette. Dommage, le brave « 006 et demi » n’avait pour tout bagage que son certificat d’études, et en guise de pin-up un moustachu suiffeux du Baas très peu comestible. Quant à la table de jeu, il ne voyait face à lui que le barillet d’une roulette russe appartenant au cadreur de Télé-Damas. Un grand moment de télévision. Opérant un spectaculaire virage sur l’aile, Houssam au carré s’est donc lancé dans un salmigondis laborieux qui vaut son pesant de pistaches d’Alep. Extraits : à Monteverde, sur un signe discret de Detlev Mehlis, les enquêteurs britanniques, suisses, autrichiens et irlandais de l’ONU se sont jetés sur lui comme des bêtes. Ça tombait comme à Gravelotte. Ce n’est que lorsqu’ils ont sorti la pince rougie au feu destinée à lui arracher les ongles que le pauvre homme a fini par « donner » Maher el-Assad et Assef Chawkat, qui comme tout le monde le sait ne font que de la broderie dans leurs palais kitsch à Damas. Par la suite et sans comprendre comment, il s’est retrouvé plaqué contre terre par Saad Hariri en personne, qui avec force coups de poing lui proposait de l’envoyer en France afin d’y subir une opération de chirurgie esthétique. Il pouvait. Déjà que Houssam n’était pas gâté par la nature, le Barbichu l’avait tellement arrangé, qu’il avait été obligé de se présenter masqué devant Jamil el-Sayyed. Le tout sous les ricanements de Walid Joumblatt et Marwan Hamadé qui jouaient aux cartes au fond du couloir. La cerise sur le gâteau, c’était quand finalement s’est pointé Hassan Sabeh, une espèce de butor à moustache et lunettes. Le ministre de l’Intérieur lui a signé un chèque de 1,3 million de dollars, avant de lui planter le stylo dans l’œil. Avec l’énergie du désespoir, Houssam, alias James Baas, s’est tiré de ce repaire d’impérialistes en claudiquant jusqu’à Damas. Geste historique : il a déchiré le chèque à la somme croquignolette. Maintenant la Syrie compte un pauvre de plus. Gaby NASR
« My name is Houssam. Houssam Houssam », aurait pu dire, cigarette au bec, le James Bond syrien, si seulement il avait fréquenté l’école et, le cas échéant, une blonde callipyge sur une table de roulette. Dommage, le brave « 006 et demi » n’avait pour tout bagage que son certificat d’études, et en guise de pin-up un moustachu suiffeux du Baas très peu comestible. Quant à la...