Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Poursuite de la baisse de l’euro
le 26 novembre 2005 à 00h00
L’euro a continué de battre en retraite face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux dans le sillage du yen qui a touché son plus bas niveau depuis deux ans et demi. La hausse du billet vert avait commencé en début d’échanges après la publication de chiffres confirmant la déflation au Japon et semblant écarter la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt nippons, nuls à l’heure actuelle. Ces chiffres n’ont pas tardé à provoquer des achats de dollars contre yens. Cette tendance s’est prolongée ensuite sur les autres grandes monnaies, notamment l’euro, mais dans des marchés tournant au ralenti surtout que le pont de Thanksgiving observé aux États-Unis a été peu propice aux nouvelles initiatives. Mais il n’en demeure pas moins que les cambistes sont déjà tournés vers les données de la semaine prochaine, avec un événement majeur que représente la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi prochain, qui devrait relever son principal taux directeur d’un quart de point en pourcentage à 2,25 % pour la première fois depuis juin 2003. Cette perspective, qui a été annoncée par le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, vendredi dernier, pour prévenir une nouvelle poussée inflationniste, et qui a été largement anticipée par les marchés, paraissait pour les uns comme un non-événement. Cela d’autant que l’enthousiasme des cambistes a été douché la veille par d’autres propos tenus par M. Trichet écartant l’hypothèse d’un cycle de hausse des taux à l’américaine en zone euro car la reprise économique dans cette région semble encore bien fragile pour autoriser un resserrement monétaire durable comme aux États-Unis. De plus, l’inflation paraissait se stabiliser en Allemagne comme en témoigne l’annonce hier par l’Office fédéral des statistiques (Destatis) que les prix à la consommation dans la première économie européenne ont reculé de 0,5 % en novembre sur un mois avec une hausse réduite de 2,5 % à 2,3 % en glissement annuel. Ce développement, qui ne justifie pas de sévères restrictions du crédit en zone euro, a donc pesé sur la tenue de la monnaie unique. Celle-ci devait se négocier finalement hier à New York sur un ton encore plus faible à 1,1715 $ contre 1,1785 $ la veille, à Londres, en nouvelle baisse de 0,59 %.
Les Bourses en légère hausse
La Bourse de New York a fini en hausse hier, au terme d’une demi-journée de travail, Wall Street ayant fermé tôt au lendemain du jour férié de Thanksgiving. En l’absence de nouvelles économiques susceptibles de donner une direction au marché, les mouvements des indices ont été modérés et les volumes d’échanges réduits. Les titres des groupes de distribution étaient les plus en vue, en ce jour d’affluence record dans les magasins surnommé le « black Friday », car il suit le jour de Thanksgiving et marque le début de la saison des achats de fin d’année.
Les Bourses européennes ont également clôturé en hausse en l’absence de nouvelles d’entreprises majeures et de direction venant des marchés américains. Pourtant, la tendance a trouvé appui dans la poursuite de la baisse des prix pétroliers et de l’euro qui a soutenu les sociétés consommatrices d’énergie, comme les compagnies d’aviation, et celles dirigées vers l’exportation.
À la Bourse de Beyrouth, Solidere a été diversement traitée hier, avec la hausse des actions A de 13,30 $ à 13,36 $ et la baisse des actions B de 13,41 $ à 13,10 $.
Élie KAHWAGI
L’euro a continué de battre en retraite face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux dans le sillage du yen qui a touché son plus bas niveau depuis deux ans et demi. La hausse du billet vert avait commencé en début d’échanges après la publication de chiffres confirmant la déflation au Japon et semblant écarter la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt...
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