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Actualités - OPINION

Changes et Bourses Hésitation de l’euro

L’euro s’est maintenu hier autour de ses derniers niveaux de la veille sur les marchés des changes internationaux, après avoir touché un nouveau plus bas depuis deux ans, à 1,1640 $, lors d’une journée marquée par une intervention au Sénat du futur président de la Réserve fédérale (Fed) Ben Bernanke (voir par ailleurs). Les opérateurs ont donc surveillé attentivement l’intervention de Bernanke, qui succédera à Alan Greenspan le 31 janvier à la tête de la Fed, pour guetter principalement tout indice laissant suggérer que la méthode de Greenspan risquerait d’être modifiée, notamment en ce qui concerne les attentes d’inflation qui gouvernent l’orientation des taux d’intérêt américains. Bien qu’il ait tenu à assurer le Sénat qu’il n’y aura pas de décision « précipitée » de la part de la Fed vers un objectif chiffré d’inflation, comme le fait déjà par exemple la Banque centrale européenne (BCE) et que Greenspan ne partage pas ce point de vue, Bernanke a souligné une certaine différence entre son approche de la politique monétaire et celle de son prédécesseur. Cette différence réside dans la possibilité de fixer à la Fed, quoique d’une manière non précipitée, un objectif chiffré d’inflation pour déterminer la politique monétaire à suivre. Toutefois, Bernanke a pris soin de ne pas échauder les marchés en annonçant qu’une telle méthode ne serait pas adoptée sans consensus, et qu’il agirait en toute chose dans « la continuité des politiques et stratégies » d’Alan Greenspan. En outre, les opérateurs ont tenté de s’inspirer de deux données publiées hier pour déterminer la tendance du dollar. Mais ils ont été déçus par le recul de 0,1 % des ventes de détail aux États-Unis le mois dernier après une hausse de 0,2 % en septembre, témoignant d’un certain ralentissement de la consommation. Il en est de même de l’annonce d’une hausse de 0,7 % seulement des prix à la production, contre une hausse de 1,9 % pendant la même période, surtout après que l’indice de base (hors énergie et alimentation) eut baissé de 0,3 % en octobre contre une hausse de 0,3 % en septembre. À tout prendre, la situation ne paraissait pas inquiétante sur le front de l’inflation qui reste bien contrôlée. Cela étant, les opérateurs ont estimé devoir attendre la publication des prix à la consommation aujourd’hui, qui pourront ne pas modifier les perspectives d’une nouvelle hausse des taux par la Fed en décembre. Dans cette attente, l’euro s’est montré finalement hésitant à la hausse comme à la baisse, se négociant à New York à 1,1725 $ contre 1,1690 $ la veille, en légère hausse de 0,30 %. Les Bourses en baisse La Bourse de New York était en baisse hier en fin de journée, les investisseurs hésitant sur l’interprétation à donner à la publication d’un flot de données économiques contradictoires. Quant à l’intervention de Bernanke devant le Sénat, elle n’a pu ajouter la moindre impulsion pour faire bouger le marché. L’annonce d’une baisse de 0,6 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis, la semaine dernière, est venue ainsi reléguer au second plan le relèvement par Home Depot de ses prévisions de résultat annuel après avoir enregistré un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. Les Bourses européennes ont également terminé en repli, à l’issue d’une séance terne. Elles ont souffert d’un avertissement de Vodafone sur sa croissance l’an prochain, ce qui a pesé sur les télécoms et entraîné des ventes bénéficiaires sur le restant de la cote. À la Bourse de Beyrouth, les actions A et B de Solidere ont continué de battre en retraite, retombant de 13,53 $ à 13,22 $ et de 13,46 $ à 13,17 $ respectivement. Élie KAHWAGI
L’euro s’est maintenu hier autour de ses derniers niveaux de la veille sur les marchés des changes internationaux, après avoir touché un nouveau plus bas depuis deux ans, à 1,1640 $, lors d’une journée marquée par une intervention au Sénat du futur président de la Réserve fédérale (Fed) Ben Bernanke (voir par ailleurs). Les opérateurs ont donc surveillé attentivement...