Par Jihad YAZIGI La Syrie se prépare à investir l’équivalent de 523 millions de dollars pour le développement des régions orientales durant les cinq années qui viennent. Ces investissements font partie du prochain plan quinquennal préparé par les autorités syriennes qui débute l’année prochaine et court jusqu’en 2010. Le gouvernement prévoit d’investir près de 17 milliards de livres (323 millions de dollars) dans la région de Hassaké, une augmentation de 140 % par rapport au dernier plan quuinquénal et plus de 10,2 milliards à la région de Deir al-Zor, ce qui représente une augmentation de près de 300 %. Dans cette région, une nouvelle raffinerie ainsi qu’une zone industrielle devraient voir le jour. Selon Abdallah al-Dardari, le vice-Premier ministre en charge des Affaires économiques qui a fait cette annonce au quotidien al-Sharq al-Awsat, ces investissements ont pour but de faire de la région orientale de la Syrie une plate-forme de développement vers les deux pays voisins que sont la Turquie et l’Irak. L’est de la Syrie est en effet une région stratégique pour le pays, et ce à plus d’un titre. Elle revêt une importance politique cruciale car les régions de l’est sont habitées par de très nombreuses minorités religieuses et ethniques et en particulier la communauté kurde. C’est dans ces régions que des heurts ont eu lieu entre les autorités et des membres de la communauté kurde il y a quelques mois de cela. Mais l’est de la Syrie a aussi une importance économique. C’est en effet la région d’où est extrait le pétrole, source des trois quarts des rentrées en devises du pays ; c’est là que le blé et le coton syrien sont cultivés, faisant vivre des centaines de milliers de familles et garantissant au pays sa sécurité alimentaire ; c’est enfin la région d’où le pays tire la quasi- totalité de sa richesse hydraulique grâce à l’Euphrate, le Khabour et le Tigre. En coopération avec :The Syria report editor@syria-report.com