Le Liban passe actuellement par une phase économique difficile. Suite à l’assassinat de Rafic Hariri, le taux de croissance cette année risque d’être nul ou même négatif. Les conséquences sur le chômage en général et surtout sur celui des jeunes sont évidentes. Que faire pour stimuler la croissance et revenir à des taux annuels supérieurs à 5 % ? Que faire pour rétablir la confiance du citoyen et de l’investisseur dans notre secteur public ? Certes, le chemin est difficile et long, et nécessite une coordination à tous les niveaux, non seulement à l’intérieur du secteur public, mais aussi entre le public et le privé.L’attente passive est néfaste, et les solutions deviendront bien plus difficiles et coûteuses. Même s’il n’arrive pas à résoudre les problèmes économiques...
Actualités - OPINION
TRIBUNE Priorités économiques libanaises
Par HOBEIKA Louis G., le 27 septembre 2005 à 00h00
Par Louis G. HOBEIKA*
Le Liban passe actuellement par une phase économique difficile. Suite à l’assassinat de Rafic Hariri, le taux de croissance cette année risque d’être nul ou même négatif. Les conséquences sur le chômage en général et surtout sur celui des jeunes sont évidentes. Que faire pour stimuler la croissance et revenir à des taux annuels supérieurs à 5 % ? Que faire pour rétablir la confiance du citoyen et de l’investisseur dans notre secteur public ? Certes, le chemin est difficile et long, et nécessite une coordination à tous les niveaux, non seulement à l’intérieur du secteur public, mais aussi entre le public et le privé.L’attente passive est néfaste, et les solutions deviendront bien plus difficiles et coûteuses. Même s’il n’arrive pas à résoudre les problèmes économiques stratégiques du pays, le gouvernement peut sans doute mieux faire et avancer dans la bonne direction.
Les secteurs économiques demandent l’attention urgente du gouvernement. Il faut aider le secteur privé à baisser les coûts de production pour pouvoir produire et exporter. Les tarifs de l’électricité sont les plus élevés de la région. Si le tarif du kWh pour l’industrie est de 12 cents au Liban, il n’est que de 2 cents en Syrie et de 6 cents en Jordanie. De plus, les pertes techniques et non techniques s’élèvent à 45 % de la production, comparé à 16 % en Jordanie et à 18 % au Maroc, montrant clairement la mauvaise gestion du secteur depuis plus d’une quinzaine d’années. De même, nos tarifs téléphoniques sont bien plus élevés que chez nos voisins (3 fois plus que les Émirats et l’Égypte) et constituent un obstacle supplémentaire à l’implantation d’entreprises. Le Liban est classé 8e en 2004 sur 18 pays arabes en termes d’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Il occupait la 6e place en 2003. Si les tarifs baissent, il est probable que les recettes de l’État augmentent, étant donné l’élasticité élevée de la demande de ces deux services. Bien sûr, les problèmes financiers restent d’actualité. Il faut baisser le stock de la dette moyennant la privatisation, et continuer à améliorer l’élaboration et l’exécution des budgets. Les déficits budgétaires alimentent l’inflation, et contribuent à la hausse des taux d’intérêt et donc à la baisse des investissements. La partie externe de la dette ne cesse de grandir pour bénéficier de taux d’intérêt plus faibles à condition que le taux de change ne varie pas. Pour cela, le solde de la balance des paiements est d’extrême importance. Si notre balance commerciale est gravement déficitaire (-7,3 milliards de dollars en 2004), il appartient à notre balance des services (+1,5 milliard de dollars) et surtout à la balance des capitaux (+7,81 milliards de dollars en 2004) de combler ce déficit. Garder une balance des paiements positive sert à protéger la livre libanaise. Pour y réussir, il faut que les étrangers ou les Libanais non résidents continuent de virer leurs capitaux au Liban. Ceci ne se fera que si la confiance en l’État libanais et dans nos banques reste forte. Peut-on réussir face à tous ces défis ? L’avenir le dira.
* Professeur d’économie et de finances à la NDU-Louaizé.
Par Louis G. HOBEIKA*
Le Liban passe actuellement par une phase économique difficile. Suite à l’assassinat de Rafic Hariri, le taux de croissance cette année risque d’être nul ou même négatif. Les conséquences sur le chômage en général et surtout sur celui des jeunes sont évidentes. Que faire pour stimuler la croissance et revenir à des taux annuels supérieurs à 5 % ? Que faire pour rétablir la confiance du citoyen et de l’investisseur dans notre secteur public ? Certes, le chemin est difficile et long, et nécessite une coordination à tous les niveaux, non seulement à l’intérieur du secteur public, mais aussi entre le public et le privé.L’attente passive est néfaste, et les solutions deviendront bien plus difficiles et coûteuses. Même s’il n’arrive pas à résoudre les problèmes économiques...
Le Liban passe actuellement par une phase économique difficile. Suite à l’assassinat de Rafic Hariri, le taux de croissance cette année risque d’être nul ou même négatif. Les conséquences sur le chômage en général et surtout sur celui des jeunes sont évidentes. Que faire pour stimuler la croissance et revenir à des taux annuels supérieurs à 5 % ? Que faire pour rétablir la confiance du citoyen et de l’investisseur dans notre secteur public ? Certes, le chemin est difficile et long, et nécessite une coordination à tous les niveaux, non seulement à l’intérieur du secteur public, mais aussi entre le public et le privé.L’attente passive est néfaste, et les solutions deviendront bien plus difficiles et coûteuses. Même s’il n’arrive pas à résoudre les problèmes économiques...
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