LIGNES MAISON L’art de vivre selon Kenzo

Le designer japonais Kenzo Takada, 66 ans, qui a cédé son prénom et sa marque en 1999 au groupe de luxe LVMH, revient à la création avec une ligne art de vivre baptisée « Gokan Kobo ». Celle-ci a été présentée pour la première fois dans le cadre du Salon professionnel Maison et objets à Paris-Villepinte. La présentation des premiers produits siglés « Gokan Kobo », en français « l’atelier des cinq sens », précède celle en octobre d’une petite ligne de vêtements « pour les loisirs, les voyages, des vêtements faciles à porter », a précisé Kenzo Takada. Pour l’instant, le créateur, qui fait fabriquer ses produits par des partenaires très spécialisés (cristalleries Baccarat ou de Portieux, faienceries de Niderwiller, manufacture nationale de Sèvres, etc.), sera distribué dans les points de vente des fabricants. Il compte ouvrir en 2006 une boutique à Paris où tout son univers se retrouvera, depuis ses chaises Napoléon III, «typiques de l’esprit parisien», selon lui, avec une assise en tissu rappelant les obis (ceintures du kimono traditionnel), à des assiettes recouvertes de feuilles d’or ou envahies de fleurs colorées dans les gammes du rouge ou encore des fauteuils en forme d’éléphant, son animal fétiche. « Quand il y a cinq ans j’ai arrêté mon travail, j’ai voulu m’arrêter pendant deux ou trois ans, pour voyager. Quand je me suis décidé à retravailler, je me suis dit que ce serait plutôt dans la décoration », a raconté Kenzo Takada. « J’ai dessiné des objets, des choses que j’aurais aimé avoir chez moi. Ce que j’ai fait n’est pas design, ce sont des métissages que j’aime », a-t-il confié à la presse. Il a également le projet à plus long terme d’ouvrir un restaurant à Paris, avec son chef personnel. « Gokan Kobo parle des cinq sens, il ne faut pas oublier la table », a rappelé Kenzo Takada qui vit en France depuis 40 ans. Le designer japonais avait déjà esquissé un retour à la création en 2002 avec une petite ligne, baptisée « Yumé » pour la maison et quelques vêtements, vendue à l’époque dans le catalogue de vente à distance La Redoute.