Cet attentat montre combien « le printemps de Beyrouth » reste fragile. Les élections en cours sont un élément positif pour le Liban. Mais le départ de l’armée syrienne...
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Fragile printemps
Par PHILIP Christian, le 09 juin 2005 à 00h00
J’étais à Beyrouth la semaine dernière pour une réunion du Conseil stratégique de l’Université Saint-Joseph. Je suis arrivé dans un pays encore traumatisé par l’attentat dont a été victime Samir Kassir. Journaliste, professeur à l’Université Saint-Joseph, ayant aussi la nationalité française, Samir Kassir était l’une des personnalités exprimant depuis le plus longtemps et le plus régulièrement sa condamnation de l’interventionnisme syrien au Liban. Il était celui disant ce qui ne se dit pas, pensant ce que certains n’aiment pas que l’on pense, communiquant à ceux qui ne savent pas. Il ne pouvait être qu’un homme à abattre.
Cet attentat montre combien « le printemps de Beyrouth » reste fragile. Les élections en cours sont un élément positif pour le Liban. Mais le départ de l’armée syrienne n’a pas signifié la fin de l’action des services syro-libanais. La communauté internationale doit le comprendre et agir en conséquence.
La mort de Samir Kassir nous concerne. Chaque fois qu’on assassine un journaliste, un homme luttant pour la liberté, la démocratie, l’indépendance et la souveraineté de son pays, c’est à l’ensemble de ceux qui sont attachés à ces valeurs dans le monde qu’on s’attaque. Nous devons être solidaires, surtout quand cela se passe au Liban et que l’attentat a visé un Français.
La France doit rester mobilisée pour le Liban. On ne peut pas accepter que chaque personnalité engagée pour un nouveau Liban se dise : « Qui sera le prochain visé, où et quand ? » La France et l’Union européenne doivent maintenir une pression forte sur la Syrie et accompagner le Liban pour qu’il vive une révolution tranquille et non des changements entravés par des attentats permanents.
Christian PHILIP, député du Rhône et membre du Conseil stratégique
de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth
J’étais à Beyrouth la semaine dernière pour une réunion du Conseil stratégique de l’Université Saint-Joseph. Je suis arrivé dans un pays encore traumatisé par l’attentat dont a été victime Samir Kassir. Journaliste, professeur à l’Université Saint-Joseph, ayant aussi la nationalité française, Samir Kassir était l’une des personnalités exprimant depuis le plus longtemps et le plus régulièrement sa condamnation de l’interventionnisme syrien au Liban. Il était celui disant ce qui ne se dit pas, pensant ce que certains n’aiment pas que l’on pense, communiquant à ceux qui ne savent pas. Il ne pouvait être qu’un homme à abattre.
Cet attentat montre combien « le printemps de Beyrouth » reste fragile. Les élections en cours sont un élément positif pour le Liban. Mais le départ de l’armée syrienne...
Cet attentat montre combien « le printemps de Beyrouth » reste fragile. Les élections en cours sont un élément positif pour le Liban. Mais le départ de l’armée syrienne...
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