Hariri-Fleyhane, un tandem de choc

Au cours des cinq années de travail au sein de l’équipe de Rafic Hariri – le dimanche n’étant pas toujours journée de repos –, le Premier ministre martyr, dans sa vitalité boulimique, ne tenait compte d’aucune contrainte. Le travail était prioritaire et la devise était : « Inutile de s’attarder sur le problème, l’essentiel c’est de trouver la solution. » Dans une conjoncture aussi complexe que celle qui a accompagné son mandat, même si la solution était possible, sa mise en œuvre relevait des travaux d’Hercule. – Quand voulez-vous le rapport M. le Premier ministre ? – Hier. Il est dimanche ? Une journée idéale pour travailler dans le calme. Déjà minuit ? La nuit porte conseil. Une urgence à Paris ? Départ au cours de l’après-midi. Le Premier ministre avait trouvé son égal en matière de dynamisme en la personne de Bassel Fleyhane, fer de lance de l’action économique de son équipe. Bassel Fleyhane avait parfois recours à nos talents francophones, en particulier lors de la préparation de la conférence de Paris II et de l’accord de partenariat Euromed. Je pense que le tandem Hariri-Fleyhane, de même que d’autres personnes concernées, aurait dû être sanctionné par l’Agence internationale de l’énergie atomique pour activité nucléaire « illégale » dans un pays où la seule « activité » autorisée est d’ordre léthargique, dans l’attente de l’inspiration, à la manière de Godot. Merci Rafic Hariri, merci Bassel Fleyhane pour avoir insufflé en nous l’espoir d’un meilleur Liban. Lina HAMDAN Bureau de presse internationale de Rafic Hariri