La grève des commerçants observée dans plusieurs régions (Photo)

La grève d’avertissement à laquelle ont fait appel les associations de commerçants de Beyrouth et du Mont-Liban, qui ont condamné les explosions survenues à New Jdeidé, à Kaslik et à Sad el-Bauchrieh, a été observée hier dans plusieurs régions libanaises, notamment à Furn el-Chebback, au Kesrouan, à Achrafieh, au Chouf et à Zahlé. Les écoles catholiques, qui devaient reprendre les cours durant les vacances de Pâques, ont également répondu à l’appel de grève, en solidarité avec les commerçants, au moment où les banques, les boulangeries, les restaurants et les pharmacies ont poursuivi normalement leurs activités. Sur un autre plan, le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL) a appelé les différents secteurs économiques à surmonter la situation actuelle en organisant des festivals susceptibles de dynamiser l’économie du pays. Le RDCL a souligné, à l’issue d’une réunion, son attachement « aux constances pour lesquelles il a toujours œuvré ». Dans un communiqué qu’il a publié, il a affirmé qu’« aucune force destructrice » ne pourrait « arrêter la marche de l’histoire et empêcher un peuple de continuer à défendre la vérité, la liberté, la souveraineté et l’indépendance ». Le Rassemblement a insisté sur la nécessité de charger la commission d’enquête internationale de mener des investigations sur les explosions de New Jdeidé, de Kaslik et de Sad el-Bauchrieh. Le RDCL a de même invité l’État à assumer sa responsabilité en recensant les dégâts et en consacrant des sommes d’argent pour dédommager les sinistrés. Et d’inviter enfin les responsables politiques à répondre à la volonté du peuple en formant un gouvernement de « sages » qui aura pour mission d’organiser les législatives à la date prévue et de suspendre les activités des responsables des services de sécurité.