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Pour ceux qui ont la mémoire courte

Depuis lundi, certaines sirènes loyalistes, méprisées par la foule en colère, assignées à la discrétion et interdites de condoléances, cherchent sournoisement et piteusement à se réapproprier Rafic Hariri, tout en accusant l’opposition nationale, et tout particulièrement Walid Joumblatt, de « verser des larmes de crocodile » sur le disparu. Certains, à l’instar de Nasser Kandil, ont même été, sur la chaîne al-Hurra, jusqu’à mettre presque directement Joumblatt et l’opposition en cause dans l’attentat ! À tous ceux qui ont ainsi le toupet d’assassiner Rafic Hariri pour la deuxième fois – et ils sont nombreux dans les rangs loyalistes –, il est bon de rappeler, pour l’histoire, for the record comme disent les Anglo-Saxons, toutes les lamentables insultes qu’ils ont proférées à l’encontre de l’ancien Premier ministre et de ses compagnons de l’opposition plurielle au cours de ces dernières semaines. Oubliés les « serpents de Koraytem », les « singes des cocotiers », les accusations de trahison, de « collaboration avec Israël », de « financement de campagnes par l’étranger », lancés par les Omar Karamé, Nasser Kandil, Sleimane Frangié, Talal Arslane et autres Wi’am Wahhab ? Ce ne sera d’ailleurs pas la première fois que le pouvoir a la langue bien pendue, le bras long, la mémoire courte et aucune conscience. « Nous leur montrerons... » La prophétie de Omar Karamé, qui doit aujourd’hui s’en mordre les doigts et regretter d’avoir raté une bonne occasion de se taire, restera de sinistre mémoire. Elle implique, par-delà les faits, une responsabilité morale de ce régime en déliquescence dans le crime odieux. Un régime qui n’a plus qu’une seule chance de salut : s’en aller. Michel HAJJI GEORGIOU
Depuis lundi, certaines sirènes loyalistes, méprisées par la foule en colère, assignées à la discrétion et interdites de condoléances, cherchent sournoisement et piteusement à se réapproprier Rafic Hariri, tout en accusant l’opposition nationale, et tout particulièrement Walid Joumblatt, de « verser des larmes de crocodile » sur le disparu. Certains, à l’instar de Nasser Kandil,...