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RECONSTRUCTION - Le financement assuré de plus en plus de l’étranger Coût des projets du CDR pour 2004-2006 : 2,5 milliards de dollars

Le programme de projets soumis par le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) au Conseil des ministres pour la période allant de 2004 à 2006 est assez ambitieux. Il prévoit en effet un coût total de 2,5 milliards de dollars pour l’exécution des travaux. Le directeur de la planification et de la programmation, Ibrahim Chahrour, explique que le CDR a l’intention de recourir de plus en plus à des financements extérieurs pour réaliser les travaux. « Les projets prévus pour les trois prochaines années seront financés à hauteur de 79% par l’étranger », affirme-t-il, ajoutant que 1,1 milliard de dollars sont déjà disponibles. Les autorités favorisent désormais le recours aux financements extérieurs, alors que dans les années 1990, les projets étaient financés à hauteur de 60 % par l’État. Selon M. Chahrour, le CDR veut essayer de « porter la part des financements extérieurs à 100% si possible » afin d’alléger le fardeau budgétaire. « Au cas où ce projet est approuvé par le Conseil des ministre, l’État s’engage à débloquer les 21 % restants du financement », tient-il à préciser. Sur les sept milliards de dollars de contrats signés par le CDR depuis sa création en 1992 jusqu’à 2003, 5,6 milliards de dollars de contrats ont déjà été exécutés, tandis que deux milliards de contrats sont toujours en cours d’exécution ; certains travaux piétinent en raison de retards de paiement en 1999 et 2001. Pour éviter que d’autres projets ne viennent à s’accumuler, le CDR semble déterminé donc à se tourner de plus en plus vers les bailleurs de fonds internationaux. « L’idée est d’assurer de l’investissement à un moindre coût, et ce dans la mesure du possible », affirme le directeur de la planification, ajoutant que le gouvernement ne peut plus aujourd’hui cesser d’emprunter car cela conduirait plusieurs secteurs à la paralysie. M. Chahrour estime que les bailleurs de fonds sont toujours disposés à contribuer à la reconstruction du Liban. « Il n’y aucun désengagement de leur part, au contraire, leur nombre augmente », affirme-t-il. Les principaux bailleurs de fonds sont surtout des institutions régionales et internationales, mais également des pays : la Bird (15 %), le Fonds arabe pour le développement (14%), la Banque européenne d’investissement (11%), la Banque islamique de développement (10%), le Fonds koweïtien et le Koweït (10%), le Fonds saoudien et l’Arabie saoudite (7%), l’Union européenne (7%), la France et l’Agence française de développement (6%), l’Allemagne (6%), suivie des différentes banques commerciales (5 %). Les pays offrent souvent des dons alors que les institutions accordent des prêts bonifiés à long terme avec un délai de grâce de cinq ans et des taux d’intérêt assez bas (entre 2 et 5%). L’engagement des bailleurs de fonds ainsi que celui de l’État doivent se concrétiser impérativement car si les coûts sont énormes, les projets le sont aussi. Parmi eux, le projet du Litani, qui prévoit la construction d’un tunnel et de réseaux qui vont couvrir les besoins en eau de l’ensemble du Sud et d’une partie de la Békaa. M. Chahrour estime à 500 millions de dollars le coût total de ce projet qui s’étale sur cinq ans. Le CDR compte également construire, entre autres, un grand campus pour l’Université libanaise, qui regroupera toutes les facultés du Nord, une autoroute reliant Beyrouth à Masnaa, une autre reliant Rayak à Baalbeck, des stations d’épuration des eaux usées dans le Kesrouan et à Bourj Hammoud, et un boulevard maritime à Antélias. « Les projets à intérêt national sont de l’ordre de 13 %, explique M. Chahrour. Quant aux autres projets, ils se répartissent comme suit: Mont-Liban (28%), Nord (18%), Sud et Nabatiyeh (17%), Békaa (13%) et Beyrouth (11%). » Au niveau de la répartition par secteurs dans le nouveau programme, l’infrastructure physique se taille toujours la part du lion, soit 30% contre 34% des montants alloués entre 1992 et 2003 ; suivie des adductions d’eau 29%, de l’eau potable et de l’irrigation (12%), de l’éducation et de l’enseignement supérieur (8,5 %), de l’agriculture et de l’irrigation (8,1%), du développement économique et social (5%), de la santé publique (2,2%), du transport (2,1%) et des installations sportives (0,8%). Rana MOUSSAOUI
Le programme de projets soumis par le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) au Conseil des ministres pour la période allant de 2004 à 2006 est assez ambitieux. Il prévoit en effet un coût total de 2,5 milliards de dollars pour l’exécution des travaux. Le directeur de la planification et de la programmation, Ibrahim Chahrour, explique que le CDR a l’intention de recourir de...