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DÉBAT - L’ambassadrice Dubois-Destrizais s’exprime sur l’évolution du dossier d’adhésion « Le Liban est un bon client pour l’OMC »

«Le Liban est un bon client pour l’OMC. » C’est ce qu’a affirmé la présidente du groupe du travail pour l’accession de Beyrouth à l’Organisation mondiale du commerce, l’ambassadrice Laurence Dubois-Destrizais, au cours d’une conférence débat organisée hier soir à l’École supérieur des affaires (Esa). Le directeur du département des adhésions au sein de l’OMC, Aref Hussein, et le directeur général du ministère de l’Économie et du Commerce, Fadi Makki, ont notamment participé à la conférence. Mme Dubois-Destrizais a estimé que le Liban représente une plate-forme importante pour le commerce régional, notamment dans le domaine des services, bien qu’il ne représente pas un grand marché. En ce qui concerne les récents développements dans le processus d’adhésion, elle a souligné que « le plus gros du travail est fait », ajoutant qu’à « Genève, tout le monde prend très au sérieux la candidature du Liban, au même titre que celles de la Russie et de l’Arabie saoudite ». Mme Dubois-Destrizais a affirmé que s’il n’y a pas un coup d’arrêt d’ici à la fin de l’année, le Liban pourra faire son entrée à l’organisation début 2005. Elle a cependant rappelé que « les 148 membres de l’OMC ne donneront pas leur accord final sur l’adhésion du Liban si celui-ci ne s’engage pas sérieusement sur le chemin des réformes législatives liées au commerce ». L’ambassadrice a estimé que les efforts doivent se concentrer notamment sur la loi antidumping ainsi que sur celles liées à la protection du consommateur et à la protection des agences exclusives. « L’agence exclusive est par définition une exclusion », a-t-elle expliqué, ce qui la rend contraire aux règlements de l’OMC. Elle a rappelé que le cadre dans lequel évoluent les membres de l’OMC est le même pour tous, mais que les règles commerciales ne s’appliquent pas sytématiquement de la même manière, puisque « l’OMC est avant tout un lieu de négociations où l’on tient compte des différents intérêts ». Mme Dubois-Destrizais a par ailleurs estimé que les accords bilatéraux et régionaux ne sont pas incompatibles avec le multilatéralisme, mais complémentaires. M. Hussein a tenu à précisé quant à lui que l’adhésion à l’OMC est nécessaire pour deux raisons : elle permet de traiter les litiges commerciaux devant une instance légale et impartiale d’une part, et, d’autre part, elle donne l’occasion aux petits pays qui ne représentent de faire valoir leurs droits face aux partenaires puissants, grâce au principe de « un État, une voix ». Rana MOUSSAOUI Réunion de la commission nationale aujourd’hui Le ministre de l’Économie et du Commerce, Marwan Hamadé, présidera aujourd’hui une réunion de la commission nationale chargée de gérer le dossier d’adhésion du Liban à l’OMC. La présidente du groupe de travail chargé du dossier, l’ambassadrice Laurence Dubois-Destrizais, et le directeur général du ministère, Fadi Makki, participeront notamment à la réunion qui se tiendra au siège du Conseil économique et social. Le ministre Hamadé s’était entretenu hier avec Mme Dubois-Destrizais ainsi qu’avec le directeur du département des adhésions au sein de l’OMC, Aref Hussein. La délégation de l’OMC a participé de même hier à une conférence à la Chambre de commerce de Beyrouth.

«Le Liban est un bon client pour l’OMC. » C’est ce qu’a affirmé la présidente du groupe du travail pour l’accession de Beyrouth à l’Organisation mondiale du commerce, l’ambassadrice Laurence Dubois-Destrizais, au cours d’une conférence débat organisée hier soir à l’École supérieur des affaires (Esa). Le directeur du département des adhésions au sein de l’OMC, Aref...