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Le parti Kataëb prêt à participer à tout mouvement de protestation Réserves ministérielles sur le prix proposé par Hariri pour l’essence

Le parti Kataëb, représenté au gouvernement par le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, a été hier le premier à réagir favorablement à l’appel lancé par la CGTL à tous les organismes politiques, professionnels et sociaux. Opposé à la barre des 25 000 livres pour le bidon d’essence, qui doit être examinée demain en Conseil des ministres, le bureau politique du parti phalangiste a fait savoir dans un communiqué qu’il est « prêt à participer à tout mouvement syndical ou populaire susceptible de faire échec à un tel projet ». Il a aussi souligné la nécessité de réduire le prix proposé et d’établir une politique officielle « claire » pour la gestion du secteur pétrolier. Ce point de vue sera répercuté demain en Conseil des ministres par M. Pakradouni, qui n’est pas d’ailleurs le seul ministre hostile à la proposition du chef du gouvernement, Rafic Hariri, de fixer un plafond de 25 000 livres pour le bidon d’essence. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Négib Mikati, a également exprimé des réserves sur ce point, estimant que la barre proposée pour le prix de l’essence « n’est pas souhaitable, étant donné les difficultés socio-économiques de la population ». « Il est nécessaire de trouver une solution qui tienne compte de la situation sociale difficile ainsi que de l’importance du secteur pétrolier, comme principale source de revenus pour le Trésor », a-t-il ajouté. Deux députés, Nicolas Fattouche et Georges Dib Nehmé, ont eux aussi exprimé leur opposition à la proposition de M. Hariri. Dans une conférence de presse qu’il a tenue place de l’Étoile, le député de Zahlé a rappelé au gouvernement « son engagement auprès de la Chambre de ne pas relever le prix de l’essence au-delà de la barre des 20 000 livres ». Soulignant que de nombreuses machines agricoles dans la Békaa fonctionnent à l’essence, il a mis l’accent sur l’impact d’une hausse des tarifs à la pompe sur les prix des produits agricoles et des biens de consommation. M. Fattouche a mis en garde contre une hausse des prix à la veille de la saison touristique d’été. M. Georges Dib Nehmé a, pour sa part, qualifié d’« erreur » le projet de fixer à 25 000 livres le prix du bidon d’essence, estimant que la population « ne pourra pas le supporter ». Selon lui, cette proposition « donne aux Libanais le sentiment que la hausse des prix des carburants sera freinée, mais elle cache en réalité les taxes exorbitantes imposées sur l’essence et qui avoisinent les 17 000 livres ». Appelant le gouvernement à renoncer à ce projet, le député du Chouf a mis en garde contre « un règlement du problème de la dette publique et du déficit budgétaire au détriment des couches les moins favorisées de la situation ».
Le parti Kataëb, représenté au gouvernement par le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, a été hier le premier à réagir favorablement à l’appel lancé par la CGTL à tous les organismes politiques, professionnels et sociaux.
Opposé à la barre des 25 000 livres pour le bidon d’essence, qui doit être examinée demain en Conseil des ministres, le...