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Actualités - OPINION

Échos de Syrie Le consortium anglo-saxon perd le contrat des Palmyrides

Par Jihad YAZIGI Le consortium américano-canado-britannique qui avait remporté l’appel d’offres pour développer les plus grands champs gaziers de Syrie, dans les Palmyrides, n’a finalement pas été chargé de mener le projet à bien, le ministère du Pétrole ayant rompu les négociations destinées à finaliser l’accord. Le ministre Ibrahim Haddad a annoncé dans un entretien au quotidien al-Hayat qu’il avait décidé de retirer le projet au consortium dirigé par Petro-Canada (et comprenant l’américain Occidental et le britannique Petrofac) pour l’attribuer en fin de compte à la Compagnie syrienne du gaz, publique. Le ministre explique cette décision par l’incapacité du consortium à fournir les garanties demandées. De fait, à la suite des sanctions américaines décidées en mai dernier contre la Syrie, le ministère avait besoin de s’assurer qu’Occidental respecterait ses obligations contractuelles. De telles garanties n’ont pas été fournies, selon le ministre. La saga des Palmyrides, qui dure depuis près de 15 ans, continue donc. Le ministère syrien du Pétrole avait initialement décidé d’attribuer le projet à la SGC, puis l’avait confié au français EDF, avant de décider de lancer un appel d’offres international. La décision d’attribuer le projet à Petro-Canada, en mars dernier, avait provoqué la colère de la France selon qui Total méritait de gagner. Le président français Jacques Chirac serait intervenu personnellement en faveur de Total. Beaucoup d’analystes attribuent à cette déception un rôle important dans la détérioration des relations politiques qui s’en est suivie entre la France et la Syrie. Dans son interview, le ministre Ibrahim Haddad a expliqué qu’il prévoyait désormais de séparer le projet en deux contrats distincts, l’un pour le développement des champs gaziers, et l’autre pour la construction de deux usines de traitement. La SGC se chargera du premier aspect, tandis que le deuxième sera attribué à la suite d’un appel d’offres international. Lorsqu’il sera achevé, le projet des Palmyrides devrait livrer 10 millions de mètres cubes de gaz, soit près de la moitié de la production syrienne actuelle.
Par Jihad YAZIGI

Le consortium américano-canado-britannique qui avait remporté l’appel d’offres pour développer les plus grands champs gaziers de Syrie, dans les Palmyrides, n’a finalement pas été chargé de mener le projet à bien, le ministère du Pétrole ayant rompu les négociations destinées à finaliser l’accord.
Le ministre Ibrahim Haddad a annoncé dans un entretien au quotidien al-Hayat qu’il avait décidé de retirer le projet au consortium dirigé par Petro-Canada (et comprenant l’américain Occidental et le britannique Petrofac) pour l’attribuer en fin de compte à la Compagnie syrienne du gaz, publique.
Le ministre explique cette décision par l’incapacité du consortium à fournir les garanties demandées.
De fait, à la suite des sanctions américaines décidées en mai dernier contre la...