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JUSTICE - Le juge d’instruction n’a pu interroger la détenue pour cause de maladie Rana Koleilat pourrait connaître son sort aujourd’hui

À peine la rumeur sur la remise en liberté de Rana Koleilat hier matin avait-elle commencé à circuler, que les journalistes s’étaient précipités devant la prison des femmes à Baabda pour voir sortir celle qui défraie la chronique judiciaire depuis bientôt deux ans et qui vient d’achever son onzième mois de détention. Mais quelle n’a été leur surprise de se voir fraîchement accueillis par les gardiens postés devant l’entrée de la prison, qui leur ont demandé de « passer leur chemin, car il n’y a rien à voir ». Croyant qu’il s’agissait d’une manœuvre pour les empêcher de parler avec Rana Koleilat, sur le point d’obtenir le statut d’ex-détenue, les journalistes sont restés sur place et, vers midi, ils ont appris qu’il n’y aurait pas de remise en liberté ce jour-là. La raison officielle invoquée est que la détenue serait souffrante et, par conséquent, le juge d’instruction de Beyrouth, Abdel Rahim Hammoud, qui s’est rendu à la prison pour l’interroger dans l’affaire de la plainte déposée contre elle par Adnane Abou Ayache, n’a pas pu la voir et décider à la suite de son interrogatoire du sort qu’il compte lui réserver. Le juge doit se rendre de nouveau aujourd’hui à la prison des femmes pour tenter d’interroger Koleilat. S’il y parvient, il décidera soit d’émettre un mandat d’arrêt contre elle, et par conséquent de la maintenir en détention, soit de la libérer sous caution, en attendant l’issue de la porcédure judiciaire. Rappelons que Rana Koleilat a déjà payé à l’État une caution de près de 400 millions de livres fixée par divers tribunaux pour les multiples plaintes déposées contre elle. Elle croyait, avec ses avocats, Mes Ali Safa et Rachid Ayoub, en avoir fini avec la détention préventive, après avoir payé toutes les cautions demandées, mais la nouvelle plainte déposée contre elle par Adnane Abou Ayache et qui porte sur un chèque sans provision d’une valeur de cent millions de dollars a relancé l’affaire. Normalement, si les raisons de santé qui ont empêché le juge d’instruction de l’interroger hier ne sont plus de mise, son sort devra se décider aujourd’hui. Mais visiblement, les autorités judiciaires souhaiteraient éviter que la très médiatique Rana Koleilat ne soit trop l’objet de l’attention des journalistes et, si remise en liberté il y a, elles voudraient qu’elle se déroule dans la plus grande discrétion. Rappelons encore dans le volumineux dossier Koleilat que le juge pénal de Beyrouth, M. Fawzi Khoury, a émis hier deux jugements contre l’accusée qui la condamnent à payer deux fois 4 millions de livres d’amendes pour deux affaires différentes tournant toujours autour de l’émission de chèques sans provision.
À peine la rumeur sur la remise en liberté de Rana Koleilat hier matin avait-elle commencé à circuler, que les journalistes s’étaient précipités devant la prison des femmes à Baabda pour voir sortir celle qui défraie la chronique judiciaire depuis bientôt deux ans et qui vient d’achever son onzième mois de détention. Mais quelle n’a été leur surprise de se voir...