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Pakistan - Le chef de l’État a annoncé qu’il resterait à la tête de l’armée Des milliers d’islamistes dénoncent la volte-face de Musharraf(photo)

Des partis islamistes pakistanais ont juré hier de s’opposer au projet du président Pervez Musharraf de rester à la tête de l’armée, contrairement à la promesse qu’il avait faite de quitter ce poste avant la fin de l’année. Qazi Hussain Ahmed, l’un des dirigeants de l’alliance de partis islamistes d’opposition Muttahida Majlis-e-Amal (MMA), a annoncé que cette dernière allait dévoiler « d’importantes mesures » lors d’un rassemblement antigouvernemental dans la ville de garnison de Rawalpindi, près d’Islamabad, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes. « Nous allons lui répondre en public, (...) devant le peuple pakistanais », a-t-il dit. « Nous sommes contre (ce plan) depuis le début, et nous nous y opposerons », a-t-il ajouté. Des tensions politiques risquent d’apparaître au Pakistan après la déclaration faite samedi sur une chaîne de télévision privée par Musharraf annonçant qu’il demeurerait au poste de chef des armées au-delà du 31 décembre. L’an dernier, Musharraf avait promis de renoncer à ses fonctions militaires avant la fin 2004, en échange de quoi son pouvoir serait légitimé et il serait soutenu par les députés en vue d’une modification de la Constitution renforçant son pouvoir, aux termes d’un accord conclu avec la coalition MMA. Musharraf avait déjà laissé entendre que quitter son poste de chef des armées nuirait au soutien apporté par le Pakistan à la guerre contre le terrorisme lancée par Washington, et diminuerait ses chances de parvenir à un accord de paix avec l’Inde voisine. Le Pakistan a été dirigé par l’armée pendant plus de la moitié des 57 ans qu’il a connus en tant qu’État indépendant. Le mois dernier, le Parlement avait adopté une loi autorisant Musharraf à conserver les deux postes, signe qu’il n’était pas disposé à quitter l’armée. Selon des analystes, le mouvement de protestation de l’opposition ne menace toutefois pas sa position, puisque Musharraf peut s’appuyer sur une majorité parlementaire liant le parti au pouvoir et ses alliés.

Des partis islamistes pakistanais ont juré hier de s’opposer au projet du président Pervez Musharraf de rester à la tête de l’armée, contrairement à la promesse qu’il avait faite de quitter ce poste avant la fin de l’année.
Qazi Hussain Ahmed, l’un des dirigeants de l’alliance de partis islamistes d’opposition Muttahida Majlis-e-Amal (MMA), a annoncé que cette dernière...