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Le mandat Lahoud s’est illustré par l’élimination des fondements de l’État, selon le PSP Joumblatt : Nous n’avons pas peur du million, nous sommes libres et ils sont téléguidés (photo)

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, aura certainement marqué le week-end. Après les déclarations tonitruantes de vendredi, à l’issue de la réunion de la Rencontre démocratique, et dans lesquelles il avait réclamé la démission du « cabinet partial » de Omar Karamé, M. Joumblatt est revenu à la charge samedi, lors d’une tournée à Aley. « Nous souhaitons une multiplication des mariages et une réduction du nombre des divorces. Mais cela ne veut pas dire que nous avons peur du million, puisque nous sommes libres et ils sont téléguidés », a-t-il dit dans une claire allusion à la manifestation loyaliste de mardi. Hier, et lors de l’assemblée générale du PSP à Beyrouth, le rapport politique du parti a constitué un véritable réquisitoire contre la prorogation du mandat Lahoud et la mainmise syrienne sur le Liban, tout en maintenant la position hostile du parti à la résolution 1559 et à l’internationalisation de la question libanaise. Le leader du PSP s’est rendu donc samedi à Aley pour inaugurer les nouveaux locaux du parti, en présence d’un grand nombre de personnalités, de partisans et de sympathisants, et des députés Akram Chéhayeb, Fouad es-Saad, Henry Hélou et Antoine Andraos, ainsi que du responsable du Parti communiste dans la montagne, Mounir Barakat. Dans son mot d’accueil, M. Chéhayeb a salué la position de M. Joumblatt contre « les diktats, la confiscation du pouvoir de décision, la violation des libertés, les accusations de trahison, les atteintes à la démocratie (...) et la militarisation du régime ». Au terme de la cérémonie, M. Joumblatt a abordé les élections législatives du printemps prochain, estimant que « leur falsification a déjà commencé avec la formation du gouvernement et les nominations militaires et judiciaires, ainsi qu’à travers la distribution des fonds publics », exigeant, encore une fois, la démission du cabinet « partial » pour le remplacer par un autre qui pourra gérer des élections honnêtes. Il a également déclaré : « Nous sommes avec la Syrie pour un Liban arabe, mais nous devons préserver le Liban, puisqu’il n’y a pas d’antagonisme entre la libanité et l’arabité », avant de renouveler son opposition à la résolution 1559. « Nous n’avons rien à voir avec cette résolution. Ce sont ceux qui ont œuvré pour la prorogation qui nous ont menés à l’internationalisation », a-t-il indiqué. Le leader druze s’est ensuite rendu chez le président de la municipalité de Aley, Wajdi Mrad, où il a déclaré : « Nous n’avons peur de personne (...), nous ne demandons qu’un Liban souverain, libre et indépendant, à travers des relations correctes avec la Syrie (...), nous sommes pour la présence des forces syriennes dans la Békaa, pour la protection de la résistance nationale et islamique afin de libérer les hameaux de Chébaa (...), mais nous voulons également que le Liban ait un régime démocratique, libre, garantissant la pluralité et la diversité », a-t-il ajouté. Enfin, M. Joumblatt a inauguré le nouveau tribunal communautaire druze de la ville. L’assemblée générale du PSP Par ailleurs, l’assemblée générale du PSP, qui s’est tenue hier à l’hôtel Beau Rivage, à Ramlet el-Bayda, était spécialement attendue cette année, compte tenu de la position importante de Walid Joumblatt sur l’échiquier libanais depuis la prorogation du mandat Lahoud. Mais il semble que M. Joumblatt avait tout dit vendredi et samedi. Ainsi son intervention d’hier s’est réduite à quelques mots commentant l’annonce de la visite, demain, d’une délégation du Hezbollah à Bkerké, laissant au rapport annuel du parti le soin de réitérer les grandes lignes de sa position politique. « Cette visite est positive, puisqu’elle montre que le Hezbollah ne fait pas partie des téléguidés, mais constitue un groupe conscient de l’interêt national libanais », a-t-il déclaré, après s’être excusé de ne pas lire lui-même le rapport à cause d’un « rhume physique et non pas politique ». « Je souhaite que les manifestants de mardi n’aillent pas dans le sens de la division et du défi», a-t-il ajouté. L’assemblée s’est tenue en présence d’un grand nombre de figures de l’opposition, notamment les représentants de la Rencontre démocratique, du Renouveau démocratique, de Kornet Chehwane (notamment les FL), de la Gauche démocratique, du Forum démocratique, du Bloc national, du député Ghattas Khoury, des nassériens, ainsi que d’un certain nombre de mouvements et d’associations. Le rapport politique annuel, lu par Bilal Abdallah, membre de la direction du parti, s’est d’abord penché sur les questions palestinienne et irakienne, avant d’aborder le volet interne, qui a longuement développé une argumentation contre le mandat Lahoud, qui s’est caractérisé, selon le rapport, par « une absence des réalisations et une élimination des fondements de l’État de droit ». « L’arrivée d’un militaire au pouvoir en 1998 (...) visait à mettre en place un projet d’État sécuritaire et un régime de parti unique », a-t-il ajouté, avant de s’attaquer au nouveau gouvernement. Le rapport a enfin dénoncé le déséquilibre des relations libano-syriennes, précisant que « leur dimension sécuritaire a permis une ingérence dans tous les aspects de la vie politique libanaise ».

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, aura certainement marqué le week-end. Après les déclarations tonitruantes de vendredi, à l’issue de la réunion de la Rencontre démocratique, et dans lesquelles il avait réclamé la démission du « cabinet partial » de Omar Karamé, M. Joumblatt est revenu à la charge samedi, lors d’une tournée à Aley. « Nous souhaitons une...