Rechercher
Rechercher

Actualités

Le PSP et la Gauche démocratique dénoncent « le suivisme et la confiscation des libertés »

Au moment où les quatre courants « souverainistes » entamaient leur conférence de presse au siège du PNL, la Gauche démocratique (GD) et le PSP annoncaient à L’Orient-Le Jour leur décision d’organiser une manifestation parallèle, à 12h, devant le Sérail. La décision avait été précédée de tentatives de la part des deux formations de rejoindre le CPL, le PNL, les FL et la base Kataëb dans le cadre de la manifestation organisée devant le Musée, mais sans succès, en raison d’un manque de coordination entre les différents courants. À l’origine, la Gauche démocratique voulait organiser une manifestation le jour même de l’indépendance, mais le courant aouniste a tenu à maintenir la date du 19 novembre. Le PSP et la GD ont ensuite publié un communiqué commun. « La fête de l’indépendance intervient au moment où le pays est témoin de davantage de suivisme et de confiscation des libertés des Libanais, au moment où leur droit à l’autodétermination est bafoué, où la Constitution est continuellement violée, de même que l’accord de Taëf et les institutions de l’État », ont-ils estimé. « Cette dépendance a pour conséquence une situation catastrophique à tous les niveaux de vie des Libanais : national, politique et économique. La plupart d’entre eux sont en proie à la misère et au chômage, ce qui les pousse à émigrer massivement. En dépit de cela, le pouvoir nous épate chaque année par une parade symbolique, à une occasion importante et chère à tous les Libanais. Une parade qui n’a rien à voir avec le contenu réel de l’indépendance. Partant, nous appelons les jeunes à participer à une action visant à garder la flamme de l’indépendance vivace, compte tenu de tout ce qu’elle renferme comme contenu symbolique, notamment le droit à l’autodétermination, aux libertés démocratiques et à la justice sociale », a indiqué le communiqué. Par ailleurs, le PSP a précisé, dans un communiqué, que le 22 novembre est « une occasion pour les Libanais de renouveler le contenu de leur indépendance avec responsabilité et éveil, loin des rites creux que le pouvoir a pris l’habitude de mettre en exergue pour noyer cet événement ». Selon lui, l’indépendance est « poignardée au quotidien » par les responsables. « Ce renouvellement de l’esprit de l’indépendance se fait à travers un consensus interlibanais visant à tourner la page du passé et à consolider la réconciliation et l’entente sur les options nationales », a-t-il indiqué, évoquant « l’exploit de la libération du Sud de l’occupation israélienne et du retour des prisonniers ». Abordant les différents déséquilibres dans les relations libano-syriennes, le PSP a poursuivi : « L’indépendance réelle ne saurait aller de pair avec la logique du coup d’État contre la Constitution et Taëf et la répression des libertés, dont deux des étapes étaient la prorogation du mandat présidentiel et la formation d’un gouvernement monochrome et illégitime qui ne représente que les intérêts de quelques loyalistes et qui viole le pacte libanais de convivialité. » « L’indépendance ne saurait aller de pair avec les atteintes portées à la vie politique par les nombreux Services, qui commencent à se créer des rôles politiques au sein du nouveau cabinet et fomentent un nouveau coup d’État contre le système démocratique, à travers la falsification de la volonté populaire lors des prochaines élections. Le but étant de garantir l’élection d’une Chambre docile et d’assiéger les forces contestataires et les députés libres qui ont fait face à la tentative de militariser le régime et de saper la diversité politique au Liban », a conclu le communiqué. En soirée, des contacts intensifs entre la GD, le PSP, la base Kataëb, le PNL, le CPL et les FL ont finalement débouché sur une réunion élargie, à l’issue de laquelle le communiqué commun a été publié. Il convient de noter que les étudiants du Parti communiste libanais (PCL) ont appelé le pouvoir à « abandonner les pratiques répressives et à garantir le droit de manifester pacifiquement » aux étudiants de l’opposition.
Au moment où les quatre courants « souverainistes » entamaient leur conférence de presse au siège du PNL, la Gauche démocratique (GD) et le PSP annoncaient à L’Orient-Le Jour leur décision d’organiser une manifestation parallèle, à 12h, devant le Sérail. La décision avait été précédée de tentatives de la part des deux formations de rejoindre le CPL, le PNL, les FL...