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« Le Liban doit recouvrer son indépendance dans le cadre d’une entente avec toutes les parties, y compris la Syrie » Bkerké réclame des élections législatives sous supervision internationale(photo)

L’Assemblée des évêques maronites a réclamé hier le contrôle de la régularité de la prochaine consultation législative (mai 2005) par une commission internationale, à défaut de la formation d’un cabinet restreint et neutre qui en superviserait le déroulement. Parallèlement, l’assemblée a exprimé le vœu qu’une nouvelle loi électorale représentative, loin des « autobus » ou encore des listes bloquées, voie le jour. Affirmant avoir pris note des remous soulevés par la résolution 1559, l’assemblée a par ailleurs affirmé « vouloir croire que toutes les parties concernées comprendront la situation du Liban et la nécessité pour notre pays de recouvrer son indépendance, sa souveraineté et sa liberté de décision, dans le cadre de l’entente avec toutes les parties concernées, et en particulier de la Syrie voisine ». Sur le plan religieux, l’Assemblée des évêques maronites, sans prendre position à l’égard des manifestations présumées surnaturelles qui se déroulent au sanctuaire marial de Béchouat (Békaa), a affirmé que, « de tout temps Dieu donne des signes à ceux qui craignent son nom ». Voici le texte intégral du communiqué des évêques maronites. 1- Les évêques ont exprimé leur satisfaction pour la deuxième phase des travaux du synode patriarcal maronite, qui se sont tenus au couvent Notre-Dame du Mont, et qui ont porté sur la lecture et le vote des textes synodaux. Ils ont été suivis par des délégués venus de tous les pays d’émigration où une hiérarchie ecclésiale maronite existe. La session de 10 jours, qui s’est étendue du 17 au 27 octobre 2004, a été bien accueillie par l’opinion publique au Liban, dans le Machrek et les pays de l’expansion maronite. 2- Les évêques ont passé en revue les événements qui se sont déroulés au Liban, et dont le plus significatif a été la prorogation pour une durée de trois ans du mandat du président de la République, le général Émile Lahoud, suivie de la démission du précédent gouvernement, la formation d’un nouveau gouvernement et la rédaction d’une déclaration ministérielle en base de laquelle il va demander, demain, la confiance de l’Assemblée. Ils ont également passé en revue la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu relative au Liban, ainsi que les remous internes et externes qu’elle a suscités. Ils veulent espérer pour le mieux et croire que toutes les parties concernées comprendront la situation du Liban et la nécessité pour notre pays de recouvrer son indépendance, sa souveraineté et sa liberté de décision, dans le cadre de l’entente avec toutes les parties concernées, et en particulier de la Syrie voisine. 3- Les projets de loi électorale présentés par des partis et des particuliers se sont multipliés. Petite circonscription, caza, mohafazat, majorité proportionnelle ou majoritaire, scrutin en deux étapes, toutes les formules ont été envisagées. Ce qui importe, c’est que la loi permette une représentativité fidèle de l’électorat, afin que les Libanais puissent élire librement les personnes compétentes les plus habilitées à défendre leurs intérêts et celui du Liban. En revanche, tout ce qui suppose un retour aux « autobus » ou aux grandes listes bloquées serait une hérésie que seuls accepteraient ceux qui veulent dicter leurs volontés aux électeurs. Mais les diktats n’ont jamais signifié élections. 4- Il semble que la majorité des trente ministres souhaitent se présenter aux prochaines élections, et qu’ils influeront certainement sur l’opération électorale, ce qui en faussera les résultats. C’est pourquoi l’autorité équitable au Liban a pris l’habitude, en pareille circonstance, de former un cabinet neutre dont les membres ne sont pas candidats aux élections, pour les superviser. Il s’agit en général d’un cabinet restreint composé de hauts magistrats et d’avocats de renom connus pour leur neutralité et leur intégrité. À défaut, nous espérons qu’une commission d’observateurs internationaux supervisera le bon déroulement du scrutin. 5- L’Église ne saurait trancher en ce qui concerne les manifestations qui attirent chrétiens et non-chrétiens au sanctuaire de Notre-Dame de Béchouat. Toutefois, elle voudrait rappeler que Dieu existe, qu’il est providence et que tout au long de l’histoire, il a donné à ceux qui le craignent des signes qui leur permettent de vivre dans un climat de sérénité et de paix, en dépit de tout ce qui les pousse, comme événements extérieurs, à l’inquiétude et au trouble. Il convient donc d’élever vers lui nos cœurs et nos esprits, afin que se répandent sur notre région la sécurité, la tranquillité et la paix dont elle est assoiffée.

L’Assemblée des évêques maronites a réclamé hier le contrôle de la régularité de la prochaine consultation législative (mai 2005) par une commission internationale, à défaut de la formation d’un cabinet restreint et neutre qui en superviserait le déroulement. Parallèlement, l’assemblée a exprimé le vœu qu’une nouvelle loi électorale représentative, loin des...