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Actualités - OPINION

Urbanisme Quand Émile Yanni voulait transformer Beyrouth en île

Je me réfère à l’article de Mme Anne-Marie el-Hage en date du 13/10/04 sur le fleuve de Beyrouth, article qui retient l’attention de tout Libanais qui a un minimum de sens civique. Toutefois, son autrice ne fait que constater des faits et reporter les propositions des responsables pour nettoyer le fleuve plus fréquemment et installer des stations d’épuration et de traitement des ordures. Certes, Mme el-Hage a fait le maximum de ce qu’elle peut, ce dont on doit la remercier. Elle n’est pas censée proposer des solutions. Cela est du ressort des responsables eux-mêmes qui ne parlent que de solutions rudimentaires, non radicales, non urbaines et inesthétiques car, pour eux, urbanisme et esthétique ne font pas partie de leur vocabulaire. La solution radicale serait : – d’éviter que le fleuve sèche en été en y drainant l’eau de mer par un système de pompage contrôlé conçu à cet effet. Qu’on ne dise pas que c’est impossible, car à Madinat Jumairah (Dubaï), on se déplace en gondole dans des canaux alimentés par des courants d’eau de mer ; – de promulguer une loi interdisant de jeter des ordures dans le courant du fleuve sous peine d’amende, voire d’emprisonnement. Un projet urbain d’avant-garde avait été proposé autrefois par l’administrateur de la ville de Beyrouth d’alors, feu Émile Yanni, consistant à transformer Beyrouth en une île bordée par le fleuve, après y avoir canalisé l’eau de mer. Il était prévu en outre d’aménager sur les bords du fleuve des cafés-trottoirs et des restaurants dont les loyers couvriraient le coût du projet évalué, à l’âge d’or de la monnaie nationale, à 25 millions de livres libanaises. Malheureusement, ce projet, considéré par les responsables de l’époque comme une illusion, une fiction de l’esprit, est resté dans les tiroirs et peut-être oublié. Ne vaut-il pas le peine de le faire revivre ? Par ailleurs, dans les pays civilisés, toute solution urbaine respecte l’esthétique et la beauté du site, selon des idées conçues par des paysagistes. Imaginons un instant le fleuve de Beyrouth, bordé de jardins, de cafés-trottoirs et de restaurants. Serait-ce vraiment une illusion, une fiction de l’esprit ? Beyrouth ne mérite-elle pas de devenir un jour une vraie ville touristique ? Je laisse à M. Abdel Moneim el-Ariss le soin de répondre. Michel BARDAWIL

Je me réfère à l’article de Mme Anne-Marie el-Hage en date du 13/10/04 sur le fleuve de Beyrouth, article qui retient l’attention de tout Libanais qui a un minimum de sens civique. Toutefois, son autrice ne fait que constater des faits et reporter les propositions des responsables pour nettoyer le fleuve plus fréquemment et installer des stations d’épuration et de traitement des ordures.
Certes, Mme el-Hage a fait le maximum de ce qu’elle peut, ce dont on doit la remercier. Elle n’est pas censée proposer des solutions. Cela est du ressort des responsables eux-mêmes qui ne parlent que de solutions rudimentaires, non radicales, non urbaines et inesthétiques car, pour eux, urbanisme et esthétique ne font pas partie de leur vocabulaire.
La solution radicale serait :
– d’éviter que le fleuve sèche en été en y...