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Samir Frangié dénonce la logique fondamentaliste du pouvoir

«Assister actuellement au Liban, et dans ces circonstances difficiles, à la naissance d’une Gauche démocratique nous pousse à regarder l’avenir de notre pays avec optimisme. » C’est ainsi que Samir Frangié, qui s’exprimait au nom du Rassemblement de Kornet Chehwane, a commencé son allocution. Rappelant qu’il a lui-même milité dans les rangs de la gauche depuis les années 60 pour un monde plus juste et plus humaniste, M. Frangié a estimé que la naissance de la Gauche démocratique a une double portée. D’abord elle élargit l’horizon interne puisqu’elle réalise la jonction entre « la liberté et la justice, sans laquelle la liberté perd sa portée réelle ». Ensuite, elle réalise une autre jonction entre « l’opposition, la dynamique de changement dans le monde arabe et le mouvement de contestation planétaire qui recherche un monde pour tous ses peuples, égaux dans le respect de la dignité humaine et des opportunités de développement ». Ce que Samir Frangié relève dans les rangs de la Gauche démocratique, c’est la capacité de ses protagonistes à « interagir avec les autres, perçus en tant de partenaires différents ». « Il s’agit d’une capacité exceptionnelle de seulement ceux qui ont tiré les leçons de leur expérience et qui ont rejeté la conception fondamentaliste d’un monde séparé entre le “soi”, bonté absolue, et l’“autre”, mal absolu », a-t-il indiqué, estimant que la Gauche démocratique avait su écouter l’autre au sein même de l’opposition, comprendre ses angoisses et établir des ponts sans pour autant éliminer les particularités de chacun. « Si je mets l’accent sur ces qualités, c’est parce que nous sommes engagés dans une confrontation entre deux points de vue qui nécessite éveil et conscience. Le premier point de vue, celui du pouvoir, considère que la guerre se poursuit et que les Libanais ne sont pas un peuple similaire à ceux de la région. Qu’ils sont un groupe de communautés, de clans et de tribus qui se font la guerre et qui ont constamment besoin de quelqu’un pour les cornaquer et les empêcher de s’entretuer à nouveau. Le second point de vue, celui de l’opposition, estime que les Libanais ont tiré les leçons de la guerre et qu’ils sont plus que jamais aptes à assumer leurs responsabilités nationales et à contribuer à sortir le monde arabe de sa crise durable et la réconcilier avec le siècle. L’opposition est appelée aujourd’hui à faire face à cette logique du pouvoir fondée sur la haine de soi et de l’autre, sur la réduction de notre histoire nationale aux tueries et aux massacres, sur l’utilisation d’une communauté pour faire peur à l’autre et vice versa, sur l’incitation à la haine contre les Palestiniens, et surtout sur cette conception qui vise à nous faire passer pour des Arabes d’une sous-catégorie, qui n’ont pas le mêmes droits à l’autodétermination que toutes les autres populations dans le monde arabe », a-t-il conclu.
«Assister actuellement au Liban, et dans ces circonstances difficiles, à la naissance d’une Gauche démocratique nous pousse à regarder l’avenir de notre pays avec optimisme. » C’est ainsi que Samir Frangié, qui s’exprimait au nom du Rassemblement de Kornet Chehwane, a commencé son allocution.
Rappelant qu’il a lui-même milité dans les rangs de la gauche depuis les...