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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Messages pressants de la Russie et de l’Europe

Jean Obeid, ministre des Affaires étrangères, a reçu coup sur coup des messages de ses homologues russe et espagnol, Sergueï Lavrov et Miguel Angel Moratinos, dont le pays exerce actuellement la présidence rotatoire de l’Union européenne. Obeid attend en outre, pour ce vendredi, une première communication du chef de la diplomatie française, Michel Barnier. Rien n’a filtré sur la teneur précise de ces relances. Mais on se doute bien qu’elles tournent autour de la 1559 et des mécanismes potentiels de son application. Cela parallèlement à la détermination qu’affichent les Américains, qui ont entrepris des premiers contacts élargis pour dynamiser la résolution en question lors des travaux annuels de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. On sait que de son côté, le Congrès US édicte en rafale des arrêts dirigés contre la Syrie, d’une manière générale, et contre sa présence militaire au Liban, en particulier. Cela sans compter les déclarations incendiaires émanant de divers responsables américains. La réaction diplomatique libanaise se veut active mais sans fébrilité. Ainsi, le discours que Issam Farès doit prononcer au nom de ce pays à la tribune du palais de Verre sera marqué par un esprit d’ouverture et de modération. Mais aussi de réalisme. Dans ce sens qu’on y apprendra que le Liban ne veut pas rejeter la 1559, mais qu’il ne peut tout simplement pas l’appliquer. Pour des raisons majeures de sécurité, de stabilité, de stratégie face à un agresseur permanent, Israël. Tout comme parce que pour le Liban, les forces syriennes ne sont pas des « forces étrangères » comme le mentionne la 1559. C’est-à-dire que ces forces sont sous ombrelle légale, du moment que leur présence se fonde sur des accords bilatéraux conclus en bonne et due forme. Pour les sources diplomatiques libanaises, les trois exigences du Conseil de sécurité (retrait des forces étrangères, neutralisation des milices libanaises et des éléments armés non libanais) sont obstructionnistes. Et constituent un précédent étonnant dans la mesure où le Conseil n’a jamais donné suite aux demandes libanaises répétées d’enjoindre à l’occupant israélien de restituer Chebaa. Quoi qu’il en soit, l’intervention de Farès aura lieu dix jours avant la publication du rapport Annan. Selon les mêmes sources, le texte du discours libanais est loin d’être définitif. Il peut connaître encore bien des retouches, voire même être tout simplement annulé, si les développements le commandent. Car d’après les indications d’un assistant de Kofi Annan qui a récemment rencontré les autorités libanaises, le secrétaire général de l’Onu serait enclin à aider ce pays. Sans qu’on ne précise encore dans quel sens ou de quelle manière. Khalil FLEYHANE
Jean Obeid, ministre des Affaires étrangères, a reçu coup sur coup des messages de ses homologues russe et espagnol, Sergueï Lavrov et Miguel Angel Moratinos, dont le pays exerce actuellement la présidence rotatoire de l’Union européenne. Obeid attend en outre, pour ce vendredi, une première communication du chef de la diplomatie française, Michel Barnier.
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