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Qoreï se dit prêt à rencontrer Sharon lors de sa première visite en France Consultations internationales tous azimuts sur le retrait israélien de Gaza (photo)

Israël était engagé hier dans une intense activité diplomatique pour promouvoir son plan de séparation unilatérale d’avec les Palestiniens, alors que le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï s’est à nouveau dit prêt hier à Paris, lors de sa première visite en France, à rencontrer son homologue israélien Ariel Sharon à la condition d’un accord sur l’ordre du jour de cette rencontre. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a exposé son plan à des émissaires américains qu’il a reçus pour la deuxième fois en moins d’un mois, a indiqué un porte-parole de l’ambassade des États-Unis. La délégation américaine est composée du secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, William Burns, du « numéro deux » du Conseil pour la sécurité nationale Stephen Hadley, et du responsable du dossier Proche-Orient au sein de ce conseil Elliott Abrams. Lundi, M. Sharon doit s’expliquer devant la Knesset (Parlement) ainsi que devant les ministres de sa formation (Likoud) à propos de son plan, dont le contenu n’est connu que dans ses grandes lignes et qui suscite des remous dans la classe politique israélienne. Ce plan prévoit l’évacuation de 17 colonies dans la bande de Gaza et certaines implantations isolées en Cisjordanie et l’annexion de facto de larges secteurs de ce territoire à la faveur de la barrière de séparation controversée en cours de construction. Pour sa part, le chef de la diplomatie Sylvan Shalom, qui s’est rendu au Caire pour présenter ce plan au président égyptien Hosni Moubarak, a évoqué la possibilité d’élections anticipées si le plan de séparation d’avec les Palestiniens était adopté par le gouvernement. À Washington, le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz devait également s’entretenir avec des responsables américains de ce plan. À Londres, le numéro deux du gouvernement et ministre du Commerce et de l’Industrie, Ehud Olmert, s’est entretenu avec le Premier ministre britannique Tony Blair de ce plan de séparation. Le mur réduit de 100 km Avant son entretien avec les émissaires américains, M. Sharon a ordonné de raccourcir de 100 km le tracé de la barrière de séparation par rapport au projet initial adopté par le gouvernement en octobre 2003, a indiqué la radio publique. La barrière n’inclura plus certaines portions qui devaient entourer dans plusieurs secteurs des colonies. Celles-ci bénéficieront de « clôtures défensives » qui ne seront pas reliées à l’ouvrage principal, a ajouté la radio. La Cour suprême d’Israël a prolongé jusqu’au 17 mars l’ordre de suspension des travaux d’un segment de la barrière de séparation au nord-ouest de Jérusalem qu’elle avait issu le 29 février afin d’examiner les appels des habitants de huit villages palestiniens contre la construction de cet ouvrage sur leurs terres. À Paris, M. Qoreï, accompagné de plusieurs ministres, a été reçu hier après-midi par le président Jacques Chirac au palais de l’Élysée, au premier jour d’une visite qui suit des étapes en Grande-Bretagne et en Norvège. Tout au long de cette tournée européenne du Premier ministre palestinien, la possibilité d’une première rencontre avec Ariel Sharon, constamment différée depuis l’automne 2003, s’est précisée. « Il y aura dimanche prochain une réunion pour préparer la rencontre avec le Premier ministre Sharon. Si nous arrivons à nous mettre d’accord sur l’ordre du jour, bien évidemment cette réunion aura lieu », a dit M. Qoreï aux journalistes lors d’un point de presse commun avec Jacques Chirac. Le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a déclaré mercredi à Paris que le Premier ministre israélien était également « prêt à rencontrer » M. Qoreï, mais « sans qu’aucune condition préalable ne soit posée ». Si la rencontre a finalement lieu, elle devrait porter notamment sur le plan de M. Sharon prévoyant l’évacuation de 17 des 21 colonies juives de la bande de Gaza, de certaines implantations isolées en Cisjordanie ainsi que l’annexion de facto de larges secteurs de ce territoire à la faveur de la construction de la barrière de séparation controversée. Ahmed Qoreï a toutefois critiqué de son côté le caractère unilatéral du plan israélien, soulignant que « tout retrait doit être le fruit d’une concertation et de négociations ». Il a aussi estimé que le retrait israélien ne devait pas se faire « aux dépens du processus de paix et de la “feuille de route” ». Sur le terrain, des dizaines de milliers de Palestiniens en colère ont juré hier à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, de se venger d’Israël après la mort de cinq militants tués la veille par l’armée israélienne.

Israël était engagé hier dans une intense activité diplomatique pour promouvoir son plan de séparation unilatérale d’avec les Palestiniens, alors que le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï s’est à nouveau dit prêt hier à Paris, lors de sa première visite en France, à rencontrer son homologue israélien Ariel Sharon à la condition d’un accord sur l’ordre du...