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Actualités - CHRONOLOGIE

ESTIVALES DE DEIR EL-QAMAR - Ce soir, au Sérail La voix d’Élisabeth Baz illuminera le ciel de la cité des émirs (photo)

«Excusez-moi! Excusez un moment d’émoi… Je suis encore tout étourdie… Pardonnez à mon bavardage! J’en suis à mon premier voyage!» chante Manon dans l’opéra éponyme de J. Massenet. L’enfant gaie mais sérieuse qu’Élisabeth Baz a dû être a toujours aimé chanter, toujours aimé la musique. Mais pousser la chansonnette ne peut pas être l’objectif d’une vie d’enfant, sauf si l’envie et le désir s’enracinent et ne vous quittent plus. Sa mère et le proviseur du Lycée franco-libanais – où elle a accompli ses études secondaires – l’ont beaucoup encouragée. Parce que chanter en public, pour le public, n’est pas la même chose que chanter pour soi. Ce plaisir partagé a d’autres exigences. Élisabeth Baz commence donc par suivre des cours individuels de chant au Liban avec Pierre Samia qui, épaté par sa voix, lui prédit les meilleurs parcours. Son goût du chant se confirme auprès de Aïda Tomb. Puis, le bac en poche et malgré les réticences de son père qui la pensait trop jeune pour s’éloigner du nid, Élisabeth Baz s’inscrit au Conservatoire du centre de Paris où elle intègre la classe de chant lyrique de Martine Surais. Son choix s’oriente vers l’opéra, parfaite synthèse du théâtre et de la musique. Chanter pour exprimer les passions de la vie, comme Chérubin dans Les Noces de Figaro de W.A. Mozart: «Ce que je sens, je vais le dire. C’est si nouveau pour moi…» Cette année, Élisabeth Baz a obtenu le diplôme d’études musicales de la ville de Paris – mention très bien – et le deuxième prix du Conservatoire national régional de Paris. Mais depuis 2000, elle se produit en France: elle a déjà incarné Maria de West Side Story et Frasquita et Michaëla dans Carmen de Bizet. Le choix de son répertoire? C’est d’abord sa tessiture qui l’impose (la jeune artiste est soprano) puis son âge: Élisabeth Baz personnifie les jeunes amoureuses pures à qui elle peut prêter sa timidité, ou les soubrettes coquines et intelligentes qui, souvent, mènent le jeu chez Mozart. Mais elle peut aussi bien émouvoir dans le répertoire sacré comme dans le Stabat Mater de Dvorak qu’elle a chanté à l’église Saint-Eustache à Paris. Et le trac? «J’espère l’avoir puisqu’il est le corollaire du talent!» mais le travail aide à l’apprivoiser. Cette année, Élisabeth Baz continuera de chanter, en tant que soliste, avec l’ensemble vocal de Philippe Caillard et approfondira sa formation en participant à des «masters class» ainsi qu’aux cours de théâtre musical de Joëlle Vautier. À Deir el-Qamar, la jeune femme se produira avec Alexandre Lacombe, jeune pianiste plein de talent, concertiste, soliste, au curriculum déjà chargé de premiers prix et de mentions très bien… Deux jeunes artistes qui illumineront le vieux Sérail de Deir el-Qamar lors de leur concert de ce soir, samedi 21 août, à 20h30, qui sera, à n’en pas douter, un des moments forts des «Estivales» que Dorothy Chamoun a conçues comme un espace d’expression et de représentation pour nos jeunes talents. C.Y.
«Excusez-moi! Excusez un moment d’émoi…
Je suis encore tout étourdie… Pardonnez à mon bavardage!
J’en suis à mon premier voyage!» chante Manon dans l’opéra éponyme de J. Massenet.
L’enfant gaie mais sérieuse qu’Élisabeth Baz a dû être a toujours aimé chanter, toujours aimé la musique. Mais pousser la chansonnette ne peut pas être l’objectif d’une...