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Actualités - CHRONOLOGIE

Messe de l’archevêque maronite de Beyrouth à l’intention de la France Matar : La démocratie libanaise doit servir de modèle aux pays arabes (photo)

L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Paul Matar, a remercié la France, hier, d’avoir toujours été « aux côtés du Liban » – et de l’être aujourd’hui, alors que le pays fait face à une échéance constitutionnelle cruciale – « dans la fidélité aux valeurs de justice, de droit et de liberté qui ont marqué et caractérisé nos aspirations communes (du Liban et de la France) depuis des siècles ». « Nous souhaitons que les pays arabes s’engagent sur les chemins de l’expérience libanaise, et adoptent tout ce qui est positif dans cette expérience sur les plans de la coexistence, de la démocratie participative et des libertés », a notamment déclaré Mgr Paul Matar à cette occasion. L’archevêque de Beyrouth s’exprimait au cours d’un déjeuner qui a suivi, au siège d’été de l’archevêché maronite, à Aïn Saadé, la messe traditionnelle de l’Assomption « à l’intention de la France » qu’il venait de célébrer, en présence du premier conseiller de l’ambassade, Christian Testot, et d’un grand nombre de membres de l’ambassade. « Nous sommes heureux, Monsieur le premier conseiller, que vous représentiez encore une fois votre cher pays à cette messe que l’archevêché maronite de Beyrouth célèbre chaque année le 15 août à l’intention de la France, a commencé par dire Mgr Paul Matar. Ensemble, nous avons fait monter à cette occasion des prières inspirées par la fête de l’Assomption de la Vierge Marie afin que le Seigneur garde la France et le Liban dans la fidélité aux valeurs de justice, de droit et de liberté qui ont marqué et caractérisé nos aspirations communes depuis des siècles. » Et d’ajouter : (...) « Le Liban connaît aujourd’hui une échéance importante et un débat public fort utile pour éclairer le choix des responsables sur les meilleures dispositions à prendre et les meilleurs choix à retenir en vue de conduire le pays sur la voie du salut. Nous sommes heureux d’exprimer notre sentiment de gratitude envers la France qui a toujours été à nos côtés. La France n’a-t-elle pas soutenu notre unité et notre souveraineté, depuis la proclamation du Grand Liban en 1920 jusqu’à l’époque actuelle où nous nous attelons à recouvrer la vie normale dans tous les domaines, politique, social et économique ? Nul ne peut douter des rôles directs joués par les deux présidents Charles de Gaulle et Jacques Chirac en faveur de la stabilité tant désirée du pays du Cèdre. » « Nous-mêmes avons eu, depuis, l’occasion de créer un plus grand consensus sur nos choix fondamentaux de société et de gouvernement, a déclaré Mgr Matar. Placés au cœur du monde arabe, nous en partageons le destin dans la foi et la solidarité. Nous réprouvons chez nous et chez nos frères tout recours à la violence qui exclut le dialogue comme moyen de solution des conflits, quels qu’ils soient. Mais conscients aussi de notre spécificité, nous voudrions garder et développer nos valeurs propres de démocratie, de vie politique animée par une opinion publique libre et éclairée, d’ouverture aussi sur les problèmes du monde qui nous font vibrer nationalement au diapason de l’univers (...). Nous souhaitons pour les pays arabes de s’engager sur les chemins de l’expérience libanaise, d’adopter tout ce qui est positif dans cette expérience sur les plans de la coexistence, de la démocratie participative et des libertés. Le rayonnement de la France dans la région ne pourra qu’encourager cette interaction entre le Liban et son entourage. Encore une fois, la France et le Liban se solidarisent en vue d’un plus grand et d’un meilleur progrès dans le monde. » « Les chrétiens du Levant » En réponse au discours de Mgr Matar, le premier conseiller a évoqué la relation particulière qui s’est développée au cours des siècles avec « les chrétiens du Levant », et en particulier avec les maronites. Il a rappelé que ces liens, pour être anciens et liés à un contexte historique différent de celui que nous connaissons aujourd’hui, n’en ont pas moins conservé leur intensité et leur substance, en raison, notamment, du rôle joué par l’Église maronite dans l’enseignement scolaire et universitaire en français, domaine qui constitue l’une des grandes priorités de la politique française de coopération. Rien n’illustre mieux ces liens que la visite officielle et pastorale du patriarche maronite en France, à l’automne dernier, a ajouté le premier conseiller. « Rien de ce qui se passe au Liban ne laisse la France indifférente », a-t-il encore affirmé, tout en soulignant que la France est sensible à tous les enjeux, économiques et autres, avec une attention particulière pour les jeunes Libanais, qui doivent retrouver confiance dans leur pays.
L’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Paul Matar, a remercié la France, hier, d’avoir toujours été « aux côtés du Liban » – et de l’être aujourd’hui, alors que le pays fait face à une échéance constitutionnelle cruciale – « dans la fidélité aux valeurs de justice, de droit et de liberté qui ont marqué et caractérisé nos aspirations communes (du Liban et...