Scrutin calme, relèvent de nombreuses personnalités

De nombreuses personnalités ont commenté hier le déroulement de la première phase des élections municipales, dimanche dans le Mont-Liban. Elles ont été unanimes à se féliciter du climat démocratique et calme dans lequel le scrutin s’est déroulé. Le ministre de l’Information, Michel Samaha, a mis l’accent sur la forte affluence, estimant, dans une déclaration radiodiffusée, que les municipales du Mont-Liban pourraient avoir une influence sur les législatives, mais qu’il ne peut pas être catégorique à ce sujet. « Quoi qu’il en soit, certains vont procéder, sur cette base, à une lecture profonde des résultats. Je pense aussi que de nombreuses forces politiques sont invitées maintenant à procéder à une révision et à une lecture minutieuse de leurs rapports avec les électeurs », a ajouté M. Samaha. Le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, a affirmé, au cours d’une réunion élargie du bureau politique et du conseil central Kataëb, que les élections ont « mis en évidence la victoire de la démocratie, la neutralité de l’État, la défaite de l’opposition et un succès phalangiste tangible puisque le nombre d’élus kataëb, parmi les membres des conseils municipaux et les moukhtars, est au minimum de 73, selon un premier bilan ». Il a aussi estimé que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a « tenu la promesse qu’il avait faite au Libanais : organiser des élections libres et régulières », avant de regretter la faible présence féminine au niveau des candidatures. M. Henri Hélou, député de Baabda, a pour sa part constaté que le peuple a exprimé librement sa volonté. Il a souhaité que les nouveaux conseils municipaux parviennent à accomplir leur devoir vis-à-vis des localités qui leur ont accordé leur confiance. Il a souligné que l’intérêt supérieur commande une coopération de tous, loin des susceptibilités et des conflits. Cette même idée a été exprimée par M. Ghassan Moukheiber, député du Metn, pour qui « la démocratie ne s’exprime pas seulement dans les élections, mais dans les contacts continus avec les électeurs et dans le suivi » des activités des conseils municipaux. Député de Beyrouth, M. Hagop Kassarjian a exprimé le souhait que le scrutin dans le reste du pays soit aussi calme qu’au Mont-Liban. Pour lui, le climat dans lequel il s’est déroulé, « alors que le Proche-Orient est secoué par la violence et la destruction, montre de nouveau que le Liban est une oasis de paix et prouve à la communauté internationale que le pays est capable d’exercer la démocratie en toute liberté et connaissance de cause ».