Les traités commerciaux et l’émigration au menu du palais Bustros

Sortant d’un entretien hier avec le ministre des Affaires étrangères, le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, a réitéré les doléances relatives aux traités commerciaux déséquilibrés, sinon iniques, qui pénalisent la production libanaise. Il a souligné que le principe élémentaire de la réciprocité n’y est pas ménagé. Il a indiqué avoir fourni au ministre Jean Obeid plusieurs exemples de protocoles de libre-échange ou autres, conclus notamment avec des pays arabes, où cette réciprocité est bafouée aux dépens du Liban. Ainsi d’ailleurs que, pour commencer, les octrois de visas d’entrée. Abboud a rappelé que l’Association des industriels a adressé aux autorités libanaises, ministres et députés confondus, un mémoire sur ses griefs. Et qu’elle va sous peu leur envoyer un additif relatif justement au problème de la discrimination contractuelle. Il a indiqué que les exportations libanaises en direction de l’Égypte comme de la Syrie continuent à être frappées de droits de douanes. Auxquels s’ajoutent, de la part du Caire, d’autres taxes. Quant au Golfe, l’aller dans le transport des marchandises coûte 45 % de plus que le retour. De plus Qatar, par exemple, impose une taxe de 1 100 rials sur toute cargaison en provenance du Liban. Par ailleurs, Jean Obeid a reçu hier l’évêque grec-orthodoxe du diocèse Mexique-Venezuela, Mgr Antoun Chedrawi. Pour des échanges d’idées sur l’émigration en général et les colonies libanaises en Amérique latine en particulier. Les moyens à mettre en œuvre pour encourager le retour dans la mère-patrie ont été passés en revue.