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Actualités - ANALYSE

Diplomatie - L’intervention du Liban à l’Assemblée générale de l’Onu fixée au 21 septembre Vers un impôt mondial pour le développement

La représentation libanaise au Palais de Verre s’est vue notifiée que le mot du Liban devant l’Assemblée générale annuelle de l’Onu est fixé au 21 septembre. Soit trois jours avant l’entame du délai légal pour l’élection à la présidence de la République. À Beyrouth, on ne sait pas encore qui va diriger, cette année, la délégation nationale. On dit qu’on a le temps, ce qui du reste n’est pas faux, et que l’on verra, en fonction des développements régionaux ou internes. On ajoute que, d’ailleurs, le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore reçu copie de l’ordre du jour de la 59e Assemblée appelée à se tenir à New York. Cependant, des sources diplomatiques étrangères croient savoir qu’en septembre, l’Onu va plancher d’abord sur la réforme de ses structures et de ses mécanismes de fonctionnement. Nombre de membres permanents du Conseil de sécurité poussent à la roue dans ce sens. Bien que les objectifs ne soient pas faciles à atteindre. Les dossiers sont en effet aussi multiples que complexes. Il y a les agences, les organigrammes, les quotas de recrutement par continents ou par pays, les budgets, les missions de paix, etc. Le secrétaire général, Kofi Annan, a chargé un comité d’étudier le problème et d’élaborer un document de travail qui sera soumis à l’Assemblée. Dont les travaux commencent le 3 septembre. Ce groupe de spécialistes a tenu sa première réunion hier à Vienne. Le chef d’équipe, un universitaire américain, a indiqué que le but des recommandations finales serait d’imprimer un nouvel élan à l’Onu, par l’adoption de techniques qui ont fait leurs preuves dans le secteur privé. Le comité se subdivise en quatre sections. La première va évaluer les progrès réalisés dans l’accomplissement des priorités que l’organisation s’était fixées en l’an 2000. La deuxième, formée à l’instigation de la France et de la Suède, se consacre aux éléments dits vitaux, comme l’eau ou les médicaments, qui sont censés être à la portée de tous. La troisième section va plancher sur le terrorisme. La dernière enfin, doit voir, également sur suggestion française, les moyens à mettre en œuvre en vue d’un impôt mondial pour le développement. Sujet ardu, toujours sous étude. Le système devrait en principe se baser sur des ponctions dans les contrats d’armement ou les opérations commercialo-financières internationales. Parallèlement, comme pour se faire pardonner un peu, les pays industrialisés volent au secours du continent noir, à travers le programme labellisé Nepad, acronyme anglophone pour Partenariat économique nouveau pour le développement de l’Afrique. Cette initiative est tout à fait compréhensible : dans l’ensemble, l’Afrique est la seule contrée du monde à n’avoir pas progressé ces dernières années. La présidence du G8, actuellement assumée par la Grande-Bretagne, tient beaucoup à cette assistance. Retour à la politique, comme de bien entendu, et comme toujours, en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’Onu, il va y avoir un large mouvement de concertations multilatérales. Le comité ministériel arabe de suivi (de l’offre de paix faite lors du sommet de Beyrouth) va ainsi rencontrer le quartette. En sus de la tournée qu’il aura effectuée auparavant dans nombre de capitales, dont celles des pays membres permanents du Conseil de sécurité. Le groupe va évidemment voir aussi Annan, ainsi que la Commission et le Parlement européens, les Russes, les Chinois puis les Américains. Khalil FLEYHANE
La représentation libanaise au Palais de Verre s’est vue notifiée que le mot du Liban devant l’Assemblée générale annuelle de l’Onu est fixé au 21 septembre. Soit trois jours avant l’entame du délai légal pour l’élection à la présidence de la République. À Beyrouth, on ne sait pas encore qui va diriger, cette année, la délégation nationale. On dit qu’on a le...