Le président américain George W. Bush a levé les principales sanctions économiques contre la Libye, à la suite de l’abandon par Tripoli de son programme d’armes de destruction massive (ADM), a annoncé hier la Maison-Blanche. Avec cette mesure, les États-Unis autorisent « la reprise de la plupart des activités commerciales, des transactions financières et des investissements », selon le communiqué. Par contre, poursuit le texte, « les contrôles sur les exportations vers la Libye vont continuer à être exercés du fait que ce pays fait toujours partie de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme mondial ». Les vols directs entre les deux pays ne sont également pas rétablis et « les avoirs du gouvernement libyen aux États-Unis restent gelés ». « Par ses actions, la Libye a été un modèle qui sera, nous l’espérons, imité par d’autres pays pour rejeter les armes de destruction massive », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Scott McClellan dans un communiqué. Les sanctions économiques américaines contre la Libye avaient été progressivement renforcées après la rupture des relations bilatérales en 1981. Ces mesures étaient indépendantes des sanctions internationales de l’Onu, levées le 12 septembre 2003 après un accord sur l’indemnisation des familles des victimes de l’attentat de Lockerbie (Écosse) en 1988. Le 19 décembre dernier, Tripoli avait annoncé renoncer à son programme d’ADM, et le 26 février, Washington annonçait des mesures de dégel, dont l’ouverture d’une section d’intérêts libyens à Washington.