Tunis insiste sur la participation du président libanais

Des sources bien informées, citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, ont indiqué que l’émissaire tunisien a insisté à Baabda au nom du président Zine el-Abidine ben Ali sur une participation de son homologue libanais au sommet de Tunis. Pour le chef de l’État tunisien, la présence du président Émile Lahoud à cette réunion « enrichira les débats compte tenu de sa lucidité et de sa clairvoyance ». Le ministre du Tourisme tunisien a en outre affirmé que Tunis œuvrait « en vue de renforcer l’unité des rangs ». Et de justifier le report du premier sommet, en précisant que le but de cette mesure était de multiplier les concertations « concernant les questions décisives et cruciales qui se poseront à la réunion ». Par ailleurs, et toujours selon les mêmes sources, ni le président américain George Bush ni le Premier ministre israélien Ariel Sharon n’ont intérêt à ce que le sommet ait lieu à l’heure actuelle. En effet, l’élection présidentielle approche aux États-Unis, et la popularité de M. Bush est en baisse. Elle risque de baisser davantage, étant donné les pertes de l’armée américaine en Irak et la haine que suscite de plus en plus la présence de ces troupes sur le territoire. Ce sommet tombe mal aussi pour M. Sharon dans la mesure où ce dernier s’est fixé comme objectif l’assassinat des responsables du mouvement Hamas. Certains officiels israéliens au sein du cabinet vont même jusqu’à réclamer la mort du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Il est évident qu’à la lumière de ces prises de position radicales de la part du gouvernement israélien, les Arabes les plus modérés condamneront l’État hébreu dans les termes les plus virulents.