Jusqu’au 8 mai, la galerie Agial expose les travaux de Salwa Zeidan. Il est étonnant de constater combien, à première vue, les travaux de l’artiste libanaise, qui a longtemps vécu à l’étranger, en Arabie saoudite, utilisent une palette semblable à celle de Youssef Aoun. Effectivement, les formes très noires sur fond ocre peuvent suggérer des rapprochements. Mais sans plus. À l’épaisseur compacte, sourde de l’œuvre de Aoun, s’oppose les traits de pinceaux, aérés presque, de Salwa Zeidan, qui travaille tantôt sur canevas, tantôt sur un papier très glacé, presque brillant, des grattages et des spirales qui trouvent leur point d’accomplissement sur de magnifiques grands formats, où des rondeurs rosées se déposent comme des bulles, sans jamais évoquer la mièvrerie. Ces deux expositions, loin de se ressembler, sont bien au contraire les deux faces d’une même médaille. Aoun-Zeidan : d’une pierre deux coups. D.G.