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Actualités - CHRONOLOGIE

UE - Verhofstadt, Patten et Juncker, trois candidats à la succession de Romano Prodi Optimisme sur la Constitution, divisions sur la Commission

Les chefs d’État et de gouvernement des 25 pays membres de l’UE se sont retrouvés hier à Bruxelles dans l’espoir de doter l’Europe élargie d’une Constitution et de trouver un successeur à Romano Prodi. Si la présidence irlandaise de l’Union a présenté mercredi soir une série de propositions propres à dégager un compromis global sur le traité constitutionnel, les débats sont loin d’être apaisés sur le nom du futur président de la Commission. La question était au cœur du dîner des dirigeants européens hier soir, après une première séance de discussions de la conférence intergouvernementale (CIG) sur la Constitution. Le choix du président de la Commission se fait en théorie à la majorité qualifiée mais la présidence irlandaise avait encore insisté mercredi sur la nécessaire « approche consensuelle » pour une décision de cette nature. Londres a fait savoir qu’il était impensable que le poste échoie au Premier ministre belge Guy Verhofstadt, qui a le soutien de la France et de l’Allemagne. Le libéral flamand est également récusé par le PPE, première formation d’un Parlement européen qui devra accorder son investiture au futur chef de l’Exécutif européen, mais la présidence irlandaise de l’UE entend proposer son nom. Les dix chefs d’État et de gouvernement conservateurs de l’UE réunis hier ont proposé que l’actuel commissaire aux Relations extérieures, Chris Patten, devienne président de la Commission. Si les conservateurs ont proposé Patten, c’est surtout parce que celui que le Premier ministre irlandais Bertie Ahern considérait il y a quelques semaines comme le meilleur candidat, son homologue luxembourgeois conservateur Jean-Claude Juncker refuse toujours ce poste. En revanche, les dernières tractations de la présidence irlandaise sur la Constitution semblent avoir porté leurs fruits. Dublin propose notamment que la majorité qualifiée soit définie comme réunissant 55 % des États membres représentant au moins 65 % de la population de l’UE, un compromis acceptable pour l’Espagne et la Pologne dont l’intransigeance sur ce point avait fait capoter le sommet européen de décembre dernier. En matière de discipline budgétaire, Berlin semble avoir finalement eu gain de cause en grande partie. Le gouvernement allemand, chroniquement épinglé pour son dépassement de déficit, refusait le mécanisme proposé par la Convention européenne présidée par Valéry Giscard d’Estaing, qui suggérait que la Commission puisse formuler pour les pays en situation de dérapage budgétaire des propositions de politique économique qui ne pourraient être rejetées qu’à l’unanimité. Selon la formule désormais prônée par l’Irlande, le système actuel serait maintenu. La Commission pourra continuer à adresser des « recommandations » de politique économique aux pays en déficit excessif, mais les États membres pourront les modifier à la majorité qualifiée. Par ailleurs, la présidence irlandaise a finalement écarté la référence à Dieu et à la religion chrétienne dans le préambule de la Constitution, contrairement au vœu des pays les plus catholiques de l’UE.

Les chefs d’État et de gouvernement des 25 pays membres de l’UE se sont retrouvés hier à Bruxelles dans l’espoir de doter l’Europe élargie d’une Constitution et de trouver un successeur à Romano Prodi. Si la présidence irlandaise de l’Union a présenté mercredi soir une série de propositions propres à dégager un compromis global sur le traité constitutionnel,...