Le Koweït cherche depuis plusieurs mois à se désengager du capital de la compagnie Intra Investment sous la pression de son Parlement, qui dénonce l’origine des revenus qu’en tire l’État koweïtien. Intra Investment contrôle en effet 52 % du capital du Casino du Liban dont les activités – jeux de hasard et ventes d’alcool – sont jugées incompatibles avec la charia par des députés islamistes. Or l’État koweïtien détient 19 % des actions de l’Intra, ce qui correspond à 128 000 actions, et la Banque nationale du Koweït 4 % des parts. Le reste est réparti entre l’État libanais (10%), la Banque du Liban (35%), l’État du Qatar (3,15%), des individus et des sociétés libanaises (9,25%), des sociétés et des particuliers arabes (14,7%) et des sociétés ou des particuliers étrangers (4,9%). « Le gouvernement koweïtien a fait part depuis un certain temps déjà de son intention de se retirer de l’Intra, sous la pression du Parlement, et le ministère libanais des Finances tentait de trouver le moyen pour le satisfaire », confirme une source informée. Sachant qu’aucun des autres actionnaires ne souhaite racheter les parts koweïtiennes, les autorités libanaises cherchaient un moyen de payer le Koweït, soit en bons du Trésor, soit en lui octroyant l’un des biens-fonds de l’Intra. « Le processus passe par l’évaluation de l’Intra, qui peut prendre du temps », explique-t-on de même source. Si le Koweït est pressé, pour des raisons politiques, de solder rapidement l’affaire, il pourrait envisager de faire don de ses parts au gouvernement libanais.