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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Le projet de résolution occidental sera étudié lundi à Vienne L’Iran dénonce une collusion qu’Européens et Américains pourraient « regretter »

L’Iran s’est, une nouvelle fois, fait menaçant avant une réunion de l’agence de sûreté nucléaire de l’Onu, en prévenant hier les Occidentaux qu’ils pourraient « le regretter » si Européens et Américains s’entendaient aux dépens de la République islamique. Deux des plus hauts dirigeants, Akbar Hachémi Rafsandjani et Hassan Rohani, ont dénoncé fortement le projet de résolution que l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont préparé pour la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à partir de lundi. Ce texte ainsi que la déclaration publiée mercredi par le groupe des huit pays les plus industrialisés (le G8, dans lequel les Européens côtoient les Américains) « laissent déduire que les États-Unis et l’Europe se sont ralliés pour que l’Iran soit privé de la technologie nucléaire », a déclaré M. Rafsandjani. « Si tel est le cas, ils le regretteront », a ajouté l’ancien président. Le projet de résolution des trois Européens « reflète la position des États-Unis et de certains pays occidentaux, mais pas des autres », a abondé le chargé du dossier nucléaire iranien, Hassan Rohani. Les Européens se sont opposés au cours de précédentes réunions de l’AIEA aux menées des Américains. Ces derniers, pour qui il ne fait guère de doute que les Iraniens construisent l’arme atomique sous le couvert d’un programme civil, veulent obtenir que l’AIEA envoie l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’Onu en vue de sanctions internationales contre la République islamique. On ne devrait pas en arriver là la semaine prochaine. Mais, depuis la divulgation du projet de Berlin, Londres et Paris, une partie des Iraniens s’inquiètent que les Européens n’aient décidé de les « lâcher ». Or, si le projet prône la poursuite de la coopération avec Téhéran, il exprime aussi de « graves inquiétudes » : devant le fait que l’Iran continue à produire des pièces pour les centrifugeuses, qu’il a de nouveau « omis » de déclarer l’acquisition de pièces pour ces équipements servant à enrichir l’uranium, qu’il a décidé de commencer la production d’UF6 entrant dans la production d’uranium enrichi. Mais, si l’Iran a bien signé en décembre le protocole additionnel le soumettant à un contrôle renforcé de l’AIEA, il ne l’a toujours pas ratifié. « La République islamique ne fera aucune concession » sur son droit à disposer de la technologie nucléaire civile, a dit M. Rafsandjani, tout en réaffirmant l’hostilité de Téhéran au nucléaire militaire et la volonté de coopérer avec l’AIEA, mais « s’ils veulent mettre l’Iran sous pression, chacun fera ce qu’il a à faire ».
L’Iran s’est, une nouvelle fois, fait menaçant avant une réunion de l’agence de sûreté nucléaire de l’Onu, en prévenant hier les Occidentaux qu’ils pourraient « le regretter » si Européens et Américains s’entendaient aux dépens de la République islamique.
Deux des plus hauts dirigeants, Akbar Hachémi Rafsandjani et Hassan Rohani, ont dénoncé fortement le...