Le Comité international de la Croix-Rouge a vivement critiqué hier la barrière de sécurité érigée par Israël, l’estimant contraire au droit humanitaire international, dans la mesure où elle empiète sur une partie des territoires occupés en Cisjordanie.
Le CICR estime dans un communiqué que « la barrière en Cisjordanie est contraire au droit international humanitaire, dans la mesure où son tracé s’écarte de la “ligne verte” et empiète sur les territoires occupés ».
Le comité – gardien des conventions de Genève de 1949 sur la protection des prisonniers et des civils en temps de guerre – « demande donc instamment à Israël de ne pas planifier, construire ou maintenir cette barrière en territoire occupé », en soulignant les conséquences humanitaires et économiques pour des milliers de Palestiniens.
C’est la première fois que le CICR prend une telle position publique, au moment où la Cour internationale de justice (CIJ) doit se prononcer bientôt, à la demande de l’Onu, sur les conséquences juridiques de la construction de ce mur de séparation.
Les Palestiniens coincés entre ligne verte et barrière se retrouvent « de fait coupés de la société palestinienne à laquelle (ils) appartiennent » et l’édification de la barrière « continue de donner lieu à l’appropriation, largement répandue, de biens palestiniens » et à des destructions, poursuit le texte. « Les problèmes que connaît la population palestinienne dans sa vie quotidienne, estime le CICR, montrent clairement que la barrière va à l’encontre de l’obligation qui incombe à Israël, conformément au droit humanitaire, d’assurer un traitement humain aux civils vivant sous son occupation et de veiller à leur bien-être. »
Le CICR reconnaît le droit d’Israël à assurer sa sécurité et réitère sa dénonciation de tout acte de terrorisme. Mais il estime que les mesures prises par l’État hébreu « excèdent de loin ce qu’une puissance occupante est autorisée à faire aux termes du droit humanitaire ».
Selon son délégué général pour le Proche-Orient, Balthasar Staehelin, le CICR s’est fondé sur les constatations de ses représentants sur place et sur les conventions de Genève, en particulier la 4e qui définit les obligations de la puissance occupante envers la population civile.
Le CICR, a-t-il souligné, a fait valoir ses arguments en privé aux autorités israéliennes, dans le cadre d’un « dialogue constructif ». Le comité a décidé de rendre publiques ses critiques parce qu’il considère avoir désormais assez d’informations sur l’impact de la barrière, dont un tiers est terminé.
Un ministre israélien propose la création d’un État palestinien... en Égypte
Un ministre ultranationaliste israélien a proposé hier à l’Égypte d’allouer une partie de la péninsule du Sinaï aux Palestiniens pour qu’ils y créent un État continu à la bande de Gaza.
« L’Égypte pourrait allouer aux Palestiniens des zones inhabitées du Sinaï pour y avoir leur État, ce qui résoudrait le problème qui s’aggrave d’année en année de la surpopulation dans la bande de Gaza », a déclaré à la radio publique le chef du Parti national religieux (PNR), Effi Eitam.
Il a souligné qu’il s’agissait d’un plan personnel et réaffirmé son opposition au projet du Premier ministre Ariel Sharon d’évacuer 17 colonies de la bande de Gaza. Un retrait unilatéral israélien « ne ferait qu’empirer la situation de plus d’un million de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza qui seraient privés de nos services », a-t-il affirmé.
« S’il avait su », Rabin n’aurait pas signé les accords d’Oslo, affirme Katzav
Le président israélien Moshe Katzav a affirmé à Paris que l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin n’aurait jamais signé les accords de paix d’Oslo en 1993 « s’il avait su que Arafat continuerait le terrorisme », lors d’une soirée organisée par le Crif en son honneur. Évoquant le « tournant historique » réalisé par Israël avec l’acceptation de la « feuille de route », M. Katzav a affirmé que « le regretté Premier ministre Rabin avait fait ce tournant historique » en acceptant de signer les accords d’Oslo avec Yasser Arafat, mais que « s’il avait su que Arafat continuerait le terrorisme, il n’aurait jamais signé ». « Les Palestiniens ont besoin d’avoir des dirigeants qui portent leur véritable message et qui n’apportent pas le malheur sur le peuple palestinien », a-t-il aussi déclaré.
Des hommes ouvrent le feu dans
un restaurant de Jénine et en chassent un ministre
Des hommes armés ont ouvert le feu hier dans un restaurant de Jénine en Cisjordanie, d’où ils ont chassé le ministre palestinien de la Santé Jawad al-Tibi, ont indiqué des témoins.
M. Tibi, accompagné du directeur du Conseil palestinien pour le développement et la reconstruction (PECDAR), Mohammed Shtayyeh, et des responsables locaux déjeunaient au restaurant Ali Baba après avoir participé à l’inauguration d’un hôpital à Jénine. Alors qu’ils étaient à table, des hommes armés de fusils et agissant à visage découvert ont fait irruption dans le restaurant, tirant sur le plafond, les murs et le parquet. « Ils vous est interdit de rester à Jénine. Partez tout de suite », a lancé l’un d’eux à l’adresse de MM. Tibi et Shtayyeh. Les deux responsables ont quitté le restaurant et se sont rendus, sous la protection de policiers palestiniens, dans le camp de réfugiés de la ville. Là ils ont été pris sous la protection de Zakaria al-Zoubeidi, le très influent chef local des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé lié au mouvement Fateh du dirigeant Yasser Arafat, selon des témoins. Les raisons de cette agression n’étaient pas connues dans l’immédiat.
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Le CICR estime dans un communiqué que « la barrière en Cisjordanie est contraire au droit international humanitaire, dans la mesure où son tracé s’écarte de la “ligne verte” et empiète sur les territoires occupés ».
Le comité – gardien des conventions de Genève de 1949 sur la protection des prisonniers et des civils en temps de guerre – « demande donc instamment à Israël de ne pas planifier, construire ou maintenir cette barrière en territoire occupé », en soulignant les conséquences humanitaires et économiques pour des milliers de...