France
Le Pen et Mégret
risquent de manquer les régionales
le 19 février 2004 à 00h00
Les deux principaux dirigeants de l’extrême-droite en France, Jean-Marie Le Pen et son ancien bras droit, aujourd’hui concurrent, Bruno Mégret, rencontrent de sérieuses difficultés administratives pour se présenter aux élections régionales de mars.
Hier, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (sud-est), où l’extrême-droite réalise traditionnellement ses meilleurs scores, a refusé de valider la candidature de M.
Le Pen pour ces élections, les 21 et 28 mars prochain. L’absence de M. Le Pen, dans cette région politiquement ultrasensible, et où la majorité de droite comme l’opposition de gauche prennent très au sérieux sa candidature, devrait y changer la donne.
La raison avancée est l’absence de domiciliation fiscale de M. Le Pen dans cette région, condition nécessaire selon le code électoral français. Les différents impôts concernant ses bureaux de Nice étaient en effet payés par son parti, et non par M. Le Pen lui-même.
M. Le Pen, qui était parvenu au second tour de la présidentielle de 2002 en éliminant le Premier ministre socialiste sortant Lionel Jospin, dispose toutefois d’un délai de neuf jours pour régulariser son dossier. L’affaire a déjà pris une tournure politique. Une polémique oppose M. Le Pen à plusieurs membres du gouvernement à ce sujet.
Ainsi, dimanche, le ministre de la Justice Dominique Perben avait ironisé sur le fait que M. Le Pen ne soit « pas capable de savoir quelles sont les conditions pour être éligible », ajoutant que « ça fait partie de la volonté de M. Le Pen de se “victimiser”, d’avoir l’air d’être une victime ».
M. Le Pen a rétorqué en qualifiant lundi de « mensongers » de tels propos. « L’inéligibilité est devenue désormais le moyen totalitaire d’éliminer des adversaires politiques du gouvernement », a ajouté le président du Front national.
C’est pour les mêmes raisons fiscales que M. Mégret, dont le parti, le Mouvement national républicain (MNR), est beaucoup moins puissant que le FN (il n’a obtenu que 1 % des voix aux dernières législatives), risque d’être exclu du scrutin en Champagne-Ardenne (est,) où il a présenté sa candidature comme tête de liste.
Les deux principaux dirigeants de l’extrême-droite en France, Jean-Marie Le Pen et son ancien bras droit, aujourd’hui concurrent, Bruno Mégret, rencontrent de sérieuses difficultés administratives pour se présenter aux élections régionales de mars.
Hier, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (sud-est), où l’extrême-droite réalise traditionnellement ses meilleurs scores, a refusé de valider la candidature de M.
Le Pen pour ces élections, les 21 et 28 mars prochain. L’absence de M. Le Pen, dans cette région politiquement ultrasensible, et où la majorité de droite comme l’opposition de gauche prennent très au sérieux sa candidature, devrait y changer la donne.
La raison avancée est l’absence de domiciliation fiscale de M. Le Pen dans cette région, condition nécessaire selon le code...
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