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Arabie saoudite La Mecque accueille ses pèlerins par un temps clément

Par un climat doux, La Mecque, la ville sainte de l’islam dans l’ouest de l’Arabie saoudite, accueillait hier ses pèlerins, affluant par centaines de milliers pour le haj qui débute vendredi. Venus du monde arabe, d’Asie, d’Afrique mais aussi d’Europe et d’Amérique, les fidèles convergeaient en foule compacte vers la Grande mosquée. Ils font leur prière, visitent le sanctuaire ou effectuent la « omra » (petit pèlerinage) : une répétition en vue du grand rassemblement annuel du haj. Rien n’arrête le flot des fidèles que déversent des milliers de voitures et de bus formant par moments des embouteillages monstres aux portes du sanctuaire. La foule s’y rassemble avec dévotion et recueillement. Le pèlerinage est facilité cette année par le climat clément. Selon les services météorologiques de la région, la température devrait osciller entre 14 et 32 degrés Celsius pendant le haj, dont le moment fort est le stationnement samedi sur le mont Arafat, près de La Mecque. Des pluies torrentielles se sont abattues la semaine dernière sur les lieux saints de La Mecque et Médine, provoquant des inondations. Au moins 113 pèlerins sont morts, dont 40 Indonésiens, 27 Indiens, 25 Pakistanais (y compris 9 tués dans des accidents de la route), 8 Bangladeshis et 3 Sud-Africains, selon des statistiques publiées dimanche par le quotidien The Saudi Gazette. Ils sont morts de fatigue ou de maladies chroniques, mais aussi, selon des médecins, à cause de la baisse de la température, qui affecte particulièrement les pèlerins venant de pays chauds. Plusieurs pèlerins, notamment originaires d’Asie, se couvrent la bouche et le nez avec une bande de tissu, rappelant les images devenues quotidiennes dans les pays asiatiques touchés par le SRAS, dont aucun cas n’a été signalé dans le royaume saoudien. « Je me couvre le nez par précaution », a déclaré à l’AFP un pèlerin indonésien. « C’est un moyen de se prémunir contre tout risque, du moment qu’on est en contact avec des personnes venant de différents pays et dont certaines peuvent être malades », a renchéri un pèlerin libanais. Malgré les mesures prises par les autorités pour neutraliser tout risque de maladies contagieuses durant le pèlerinage, la présence d’un aussi grand nombre de fidèles dans un même endroit au même moment pourrait susciter des problèmes d’hygiène. Des dizaines d’hôpitaux et de centres hospitaliers ont été mobilisés pour venir en aide aux fidèles, dont le nombre devrait atteindre quelque deux millions. Plus de 1,15 million sont déjà arrivés de l’étranger, selon des chiffres officiels. La sécurité est une autre source de préoccupation pour les autorités: des barrages de contrôle aux portes de La Mecque filtrent les voitures et les bus pour, officiellement, ne permettre l’accès de la ville qu’aux personnes autorisées à faire le pèlerinage, selon un responsable du ministère de l’Information. Alors que les fidèles se rassemblent à La Mecque, le roi Fahd a appelé les musulmans à resserrer les rangs. « Les problèmes que rencontre la nation islamique sont nombreux, et leur règlement passe par l’adoption de réformes », a ajouté le souverain saoudien, dans un message lu en son nom lors d’un séminaire qui s’est ouvert dimanche à La Mecque. « En tête de ces problèmes figure la mauvaise interprétation de l’islam par certains jeunes musulmans », a dit le roi Fahd, en allusion aux islamistes extrémistes, responsables selon Ryad des deux attentats ayant fait 52 tués en mai et novembre 2003 dans la capitale saoudienne.

Par un climat doux, La Mecque, la ville sainte de l’islam dans l’ouest de l’Arabie saoudite, accueillait hier ses pèlerins, affluant par centaines de milliers pour le haj qui débute vendredi.
Venus du monde arabe, d’Asie, d’Afrique mais aussi d’Europe et d’Amérique, les fidèles convergeaient en foule compacte vers la Grande mosquée.
Ils font leur prière, visitent le...