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Actualités - CHRONOLOGIE

Ex-otage L’Irak de 2004 est assimilable au Liban des années 80, estime Terry Waite

L’Irak de l’après-Saddam Hussein est assimilable au Liban des années 80 et la guerre en Irak a « encouragé le terrorisme », a estimé hier Terry Waite, l’émissaire de l’archevêque de Canterbury gardé en otage pendant près de cinq ans à Beyrouth, de 1987 à 1991. « J’estime qu’il y a un parallèle entre ce qui se passait au Liban il y a quelques années et ce qui se passe aujourd’hui en Irak », a déclaré Terry Waite à l’antenne de la radio BBC, avant de prendre l’avion le jour même pour le Liban. Selon Terry Waite, le renversement de Saddam Hussein a créé les conditions pour une véritable guerre entre différents groupes religieux et tribaux, comme c’était le cas au Liban dans les années 80. « J’ai toujours considéré cette guerre (en Irak) comme une erreur », a insisté Terry Waite, estimant que « le fait de renverser rapidement et soudainement un dictateur fait ressurgir les différents groupes disparates autrefois maintenus au silence par la force et provoque inéluctablement des conflits ». « De même, cela encourage l’extrémisme et le terrorisme », a ajouté l’ancien otage, estimant que l’exemple irakien « découle de l’incapacité des Occidentaux à trouver et promouvoir une solution efficace à la crise au Proche-Orient ». Terry Waite avait été pris en otage en 1987 alors qu’il négociait la libération de plusieurs otages occidentaux, au nom de l’archevêque de Canterbury, le chef de l’Église anglicane. Il avait passé 1 760 jours dans une cellule, avant d’être libéré, en 1991. Il vient à Beyrouth en tant que président de Y Care International, l’agence de développement du YMCA, qui fête ses 20 ans cette année. M. Waite, 64 ans, souhaite ainsi soutenir les projets de cette agence qu’il a contribué à fonder. « Les gens m’ont demandé dans le passé : pourquoi est-ce que tu ne retournes pas (au Liban) pour tourner un film ? Je n’ai jamais souhaité chasser les vieux fantômes – il n’y a pas de fantômes à chasser », a-t-il commenté. M. Waite doit visiter des camps de Palestiniens dans le nord du Liban, mais aussi inspecter des projets similaires à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, au cours d’une tournée d’une semaine. « Vingt ans plus tard, le Proche-Orient est toujours en conflit. Des hommes politiques sont venus et partis, mais Y Care continue à faire son boulot », a-t-il expliqué. « Mes souffrances sont insignifiantes comparées aux souffrances de beaucoup de personnes de cette région, en particulier celles des jeunes », a encore jugé Terry Waite, en dénonçant l’existence de camps parfois construits pour 5 000 réfugiés mais en abritant 25 000. « Pour moi, c’était seulement cinq ans, pour ces gens, c’est une vie entière de captivité à cause de la guerre », a-t-il ajouté.
L’Irak de l’après-Saddam Hussein est assimilable au Liban des années 80 et la guerre en Irak a « encouragé le terrorisme », a estimé hier Terry Waite, l’émissaire de l’archevêque de Canterbury gardé en otage pendant près de cinq ans à Beyrouth, de 1987 à 1991.
« J’estime qu’il y a un parallèle entre ce qui se passait au Liban il y a quelques années et ce qui...