Actualités - OPINION
Changes et Bourses Repli de l’euro sur craintes d’intervention de la BCE
Par KHAWAGI Elie, le 14 février 2004 à 00h00
L’euro s’est replié face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux, après avoir échoué à profiter des mauvais chiffres de l’économie US, achevant la journée plus bas qu’il ne l’avait commencée. Il s’était pourtant lancé à l’assaut de son dernier record historique de hausse, après la publication aux États-Unis de deux indicateurs économiques très mauvais qui ont déçu les attentes des investisseurs. Il y a eu d’abord le creusement du déficit de la balance commerciale US, qui a atteint un nouveau record en 2003 (489,4 mds $ contre 418 mds en 2002), après avoir affiché en décembre 42,5 mds $ contre 38,4 mds en novembre, puis l’indice de confiance des consommateurs dans l’économie US établi par l’Université du Michigan. Cet indice, qui a reculé à 93,1 points en février contre 103,8 points en janvier, a été interprété comme étant un signe avant-coureur du ralentissement de la croissance US dans la mesure où la consommation représente les deux tiers du PIB aux États-Unis. C’est ainsi qu’après avoir grimpé jusqu’à 1,2896 $ pour la première fois depuis le 12 janvier, l’euro n’a pas été capable de franchir la barre psychologique de 1,29 $ et s’est rapidement effondré sur des prises de bénéfices. De fait, il y a eu plusieurs raisons qui l’ont empêché de s’apprécier davantage. Pour les uns, des rumeurs d’intervention de la BCE pour freiner son appréciation, après les mises en garde lancées la veille par ses dirigeants, ont contribué à lui faire perdre tout le terrain qu’il avait gagné. Pour d’autres, les intervenants, se rendant compte qu’ils s’étaient quelque peu emballés après les indicateurs US, ont estimé devoir prendre leurs bénéfices sur l’euro avant le long week-end du President’s Day aux États-Unis lundi. Quoi qu’il en soit du vrai motif qui était à l’origine du renversement de la tendance de l’euro, il n’en demeure pas moins qu’il a dû finalement abandonner 0,47 % en s’inscrivant à New York à 1,2745 $, après un plus bas à 1,2725 $ et un plus haut à 1,2896 $, contre 1,2805 $ la veille.
Les Bourses déprimées par les mauvais chiffres US
La Bourse US, qui était en hausse à l’ouverture, a viré ensuite vers le bas, déprimée surtout par la publication d’un indice sur la confiance des consommateurs très décevant aux États-Unis. Les investisseurs ont donc passé outre les bons résultats trimestriels de Dell, qui a donné aussi une autre bonne nouvelle en indiquant qu’elle percevait une reprise dans les dépenses d’investissements des entreprises dans les technologies d’information. Ils se sont mis ainsi à engranger les gains que leur procure la récente hausse de la cote à la veille d’un long week-end chômé.
Les Bourses européennes ont fini également dans le rouge, les investisseurs prenant leurs bénéfices dans le sillage des marchés US. Les bons résultats de groupes électroniques, sidérurgiques, de pneumatiques et d’assurances ont été contrebalancés par les attaques à la baisse contre les sociétés informatiques et de publicité.
Élie KAHWAGI
L’euro s’est replié face au dollar hier sur les marchés des changes internationaux, après avoir échoué à profiter des mauvais chiffres de l’économie US, achevant la journée plus bas qu’il ne l’avait commencée. Il s’était pourtant lancé à l’assaut de son dernier record historique de hausse, après la publication aux États-Unis de deux indicateurs économiques très...
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