Élégant sur le terrain et dans la vie, Giacinto Facchetti, qui a révolutionné le poste d’arrière latéral dans le monde du football, est le nouveau président de l’Inter de Milan, le club de sa vie, après la démission, hier, de Massimo Moratti.
Paradoxalement le premier arrière offensif de l’ère moderne a été lancé par Helenio Herrera, le pape du « catenaccio » (verrou) qui avait rapidement décelé ses qualités exceptionnelles. Autre paradoxe, ce défenseur-sprinteur à la carrure de décathlonien (1,88 m pour 85 kg) aspirait dans sa jeunesse à devenir champion olympique du 100 mètres, ayant notamment réussi des chronos de neuf secondes sur 80 mètres et plusieurs 100 m en moins de 11 secondes. « HH » le fait débuter le 21 mai 1961. Le jeune joueur n’a pas encore 19 ans. Il marquera dès son deuxième match de championnat, contre Naples, le premier de ses 59 buts avec l’Inter. Après avoir joué ailier et milieu de terrain, Facchetti devient un redoutable arrière gauche aux qualités de contre-attaquant au-dessus de la moyenne, annonçant l’ère des arrières offensifs. Défenseur efficace mais correct, il ne recevra qu’un carton rouge dans sa carrière, et encore pour avoir applaudi ironiquement une décision de l’arbitre. « J’ai appris de lui à me projeter en attaque », avouera même le « Kaiser » Franz Beckenbauer, un autre monstre sacré du football.
Avec l’Inter, auquel il a toujours été fidèle aussi bien comme joueur que comme dirigeant, Facchetti a remporté deux Coupes d’Europe des clubs champions d’affilée, en 1964 et 1965, respectivement devant le Real Madrid et le Benfica de Lisbonne mais aussi quatre titres de champion d’Italie. Il raccroche finalement les crampons en 1978 avec 476 matches de championnat sous le maillot « nerazzuro ».
Facchetti a également accompli une carrière exceptionnelle de longévité avec la Squadra Azzurra (94 sélections, dont 70 comme capitaine). Il est d’ailleurs longtemps resté recordman italien des sélections avant d’être détrôné par le gardien Dino Zoff. Vainqueur de la Coupe d’Europe des nations en 1968, il participe à trois phases finales de Coupe du monde. Lors de la finale de 1970 au Mexique avec l’Italie, il ne pourra rien contre l’extraordinaire Brésil du roi Pelé, au sommet de son art. Il est cependant l’un des protagonistes de la demi-finale victorieuse contre l’Allemagne (4 à 3 après prolongation), qui reste pour beaucoup le plus grand match de l’histoire du Mondial. Joueur symbolique de l’Inter, il a ensuite gravi les échelons en tant que dirigeant, intervenant notamment dans le recrutement du club à l’étranger. Devenu vice-président le 13 novembre 2001, il est logiquement arrivé à la présidence après la démission du président Massimo Moratti.
Élégant sur le terrain et dans la vie, Giacinto Facchetti, qui a révolutionné le poste d’arrière latéral dans le monde du football, est le nouveau président de l’Inter de Milan, le club de sa vie, après la démission, hier, de Massimo Moratti.
Paradoxalement le premier arrière offensif de l’ère moderne a été lancé par Helenio Herrera, le pape du « catenaccio » (verrou) qui...
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