Les opérateurs se sont montrés hier moins unanimes à pousser l’euro vers le haut après que les marchés internationaux des changes eurent tourné la page du G7 et de l’Eurogroupe. En l’absence de publications importantes, ils ont commencé donc à se focaliser sur le discours très attendu du président de la Fed, Alan Greenspan, devant le Congrès. Cette intervention sur l’état de l’économie US est très attendue depuis le changement subtil du ton de la Fed sur la politique monétaire. Celle-ci avait provoqué l’émoi des marchés il y a deux semaines en affirmant à l’issue de la réunion de son comité de l’Open Market pouvoir « se montrer patiente » avant une hausse des taux d’intérêt, alors qu’elle parlait jusque-là de « période considérable ». Selon les cambistes, Greenspan sera sans doute...
Actualités - OPINION
Changes et Bourses Marchés des changes et Bourses focalisés sur Greenspan
Par KHAWAGI Elie, le 11 février 2004 à 00h00
Les opérateurs se sont montrés hier moins unanimes à pousser l’euro vers le haut après que les marchés internationaux des changes eurent tourné la page du G7 et de l’Eurogroupe. En l’absence de publications importantes, ils ont commencé donc à se focaliser sur le discours très attendu du président de la Fed, Alan Greenspan, devant le Congrès. Cette intervention sur l’état de l’économie US est très attendue depuis le changement subtil du ton de la Fed sur la politique monétaire. Celle-ci avait provoqué l’émoi des marchés il y a deux semaines en affirmant à l’issue de la réunion de son comité de l’Open Market pouvoir « se montrer patiente » avant une hausse des taux d’intérêt, alors qu’elle parlait jusque-là de « période considérable ». Selon les cambistes, Greenspan sera sans doute sommé au Congrès de fixer les limites de sa « patience » avant une hausse des taux. Mais il se peut qu’il laisse les marchés sur leur faim avant de se prononcer à ce sujet, dans la mesure où sa «patience » devra dépendre de la performance de l’économie US, surtout de l’emploi, et de l’évolution de l’inflation. À cet égard, les prévisions restent difficiles à la lumière de l’actuelle reprise sans précédent aux États-Unis qui associe une nette croissance de 4% à des créations d’emplois encore trop faibles (366 000 seulement depuis août). Sur le front de l’inflation, on est aussi perplexe: elle augmente peu, mais les énormes déficits US font craindre une hausse des taux obligataires qui finirait par se répercuter sur les prix. Dans la crainte donc d’être surpris que Greenspan s’abstienne de divulguer pour combien de temps la Fed sera « patiente » avant de relever son principal taux fixé à 1 % depuis juin dernier, les opérateurs ont estimé devoir rester sur la défensive. C’est ainsi qu’après avoir poussé l’euro vers le seuil de 1,28 $ en début de matinée (à 1,2790 $), son plus haut niveau depuis le 12 janvier, ils n’ont pas tardé ensuite à engranger les gains que leur procurait cette hausse, le faisant négocier finalement à New York à 1,27 $ contre 1,2685 $ la veille, réduisant sa hausse à 0,12 %.
Pour ce qui est de la Bourse US, elle s’est installée timidement dans le vert à la veille du discours de Greenspan. Dans cette attente, la cote a fait du surplace avec un penchant pour le positif mais sans vraie tendance. À cela auraient contribué l’annonce d’une hausse de 1,8 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis la semaine dernière, la décision de Merrill Lynch de racheter ses propres actions pour 2 mds $ et le relèvement par JP Morgan de ses prévisions de bénéfices pour Hewlett-Packard et Alcoa.
Les Bourses européennes sont restées de leur côté bien orientées à l’issue d’une séance en dents de scie, où les rumeurs de fusion dans le secteur bancaire allemand ont monopolisé l’attention. Les spéculations sur un feu vert des autorités européennes à la fusion d’Air France avec KLM et l’annonce par Lufthansa d’une hausse de 2,2 % du nombre de ses passagers en janvier ont soutenu la tendance.
Élie KAHWAGI
Les opérateurs se sont montrés hier moins unanimes à pousser l’euro vers le haut après que les marchés internationaux des changes eurent tourné la page du G7 et de l’Eurogroupe. En l’absence de publications importantes, ils ont commencé donc à se focaliser sur le discours très attendu du président de la Fed, Alan Greenspan, devant le Congrès. Cette intervention sur l’état de l’économie US est très attendue depuis le changement subtil du ton de la Fed sur la politique monétaire. Celle-ci avait provoqué l’émoi des marchés il y a deux semaines en affirmant à l’issue de la réunion de son comité de l’Open Market pouvoir « se montrer patiente » avant une hausse des taux d’intérêt, alors qu’elle parlait jusque-là de « période considérable ». Selon les cambistes, Greenspan sera sans doute...