Des responsables du Fateh ont souligné hier l’urgence de réformes au sein du mouvement dont sont issus les principaux dirigeants palestiniens à commencer par Yasser Arafat, tout en mettant en doute l’authenticité d’une pétition annonçant des démissions au sein de la formation.
Principale composante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Fateh, qui vient de célébrer son 39e anniversaire, a été secoué samedi par une pétition signée par plus de 300 de ses membres annonçant leur démission pour protester contre l’absence de réformes.
Plusieurs membres du Fateh, dont les noms figuraient sur la pétition, ont démenti dans des encarts publiés dans les journaux ou des déclarations à la presse avoir présenté leur démission ou cautionné la teneur du document. Des responsables du Fateh ont pour leur part affirmé que de nombreux noms fictifs figuraient sur la pétition et dénoncé la démarche de ses auteurs.
« La plupart des noms ne sont pas connus mais ce document est toutefois important et inquiétant », a affirmé un haut responsable du Fateh parlant sous le couvert de l’anonymat. « Nous ne sommes pas des fonctionnaires pour présenter nos démissions. Le terme démission n’est jamais évoqué au sein du Fateh », affirme le secrétaire général par intérim du mouvement en Cisjordanie Amin Maqboul. Il a toutefois reconnu que des membres du Fateh exigeaient des « actions pour renforcer le mouvement de l’intérieur ».
M. Maqboul a accusé certains cercles, qu’il n’a pas nommés, d’» exploiter la situation actuelle et les demandes égyptiennes pour semer la zizanie » en publiant un tel document. Mercredi, un haut responsable palestinien avait indiqué que l’Égypte avait exhorté M. Arafat à procéder à des réformes « radicales » au sein du Fateh. Ces demandes ont été faites « dans le cadre des efforts de l’Égypte pour sortir de l’impasse et relancer les pourparlers entre Israël et les Palestiniens », selon ce responsable.
Le ministre palestinien sans portefeuille Qaddoura Farès, considéré comme faisant partie d’une génération de « nouveaux chefs » du Fateh, exclut toutefois tout lien entre la pétition et les demandes égyptiennes. Selon lui, des membres du mouvement « travaillant dans les coulisses » pourraient en être à l’origine. « Toute action sérieuse au sein d’une organisation où un parti doit être initiée par des gens agissant publiquement et sans hésitation. Cette initiative timide n’aura pas d’avenir », a néanmoins affirmé M. Farès.
Garder la confiance
de la base
Affirmant lui aussi que la plupart des noms figurant sur la pétition sont fictifs, le député Mohammed al-Hourani, également du Fateh, estime toutefois que les problèmes auxquels le mouvement est confronté sont encore plus graves que ceux mentionnés dans le texte. « Quelle que soit la partie à l’origine de ce communiqué, les critiques qu’il comporte surviennent alors qu’un débat est en cours entre les dirigeants du mouvement sur des sujets encore plus importants », dit-il. Il cite parmi ces problèmes « les divisions, la multiplicité des chefs, la confusion et l’improvisation ». Il estime que le règlement de ces problèmes passe par l’organisation d’élections au sein du mouvement « pour conférer aux dirigeants une légitimité leur permettant de gagner la confiance de la base ».
L’ancien ministre en charge de la Sécurité Mohammed Dahlane, lui aussi issu du Fateh, en convient. « Le mouvement est confronté à une grande crise, et la solution idéale est à mes yeux la désignation d’une direction élue », a-t-il affirmé à des journalistes à Gaza.
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Principale composante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Fateh, qui vient de célébrer son 39e anniversaire, a été secoué samedi par une pétition signée par plus de 300 de ses membres annonçant leur démission pour protester contre l’absence de réformes.
Plusieurs membres du Fateh, dont les noms figuraient sur la pétition, ont démenti dans des encarts publiés dans les journaux ou des déclarations à la presse avoir présenté leur démission ou cautionné la teneur du document. Des responsables du Fateh ont...