Mouvement de protestation des professeurs de l’UL

Les professeurs de l’Université libanaise (UL) ont entamé hier une grève ouverte, en réponse à l’appel du conseil exécutif de la Ligue des enseignants à plein temps.
La Ligue a par ailleurs adopté un plan pour une série de mouvements de protestation contre les atermoiements de l’État à satisfaire les revendications des professeurs, à commencer par un sit-in central, qui se tiendra jeudi matin devant le Conseil des ministres. Un autre sit-in symbolique se tiendra vendredi matin place de l’Étoile, devant la Chambre. Dans une conférence de presse, le président de la Ligue, Charbel Kfoury, a affirmé que « la grève ouverte a été une décision difficile, que nous avons été obligés de prendre ». « C’est la politique de la fuite en avant et des atermoiements, pratiquée par les responsables, qui nous a menés à prendre cette décision », a-t-il indiqué. Le détonateur de ce mouvement revendicatif est la question des fonds accordés par l’État à la mutuelle des fonctionnaires. Les professeurs réclament une rallonge de 2,3 milliards de livres pour leur mutuelle, au titre du budget de l’année 2003. Ils affirment que des hôpitaux comme l’Hôtel-Dieu et l’AUH n’acceptent plus de les recevoir, après l’épuisement des fonds de la mutuelle.
Bien entendu, il ne s’agit pas de la seule revendication des professeurs de l’UL, mais il semble qu’elle soit la plus urgente. Les professeurs exigent en outre rien moins que l’application des statuts assurant à l’université une autonomie administrative. Encore que cette autonomie, qu’elle a perdue durant la guerre, elle ne semble pas prête de la regagner.