Présidé par M. Nabih Berry, le bureau de la Chambre s’est réuni en présence de MM. Élie Ferzli, Antoine Haddad, Ayman Choucair, Abdel-Rahman Abdel-Rahman, Serge Ter Sarkissian et Farid el-Khazen pour discuter de la possibilité de réduire les délais afin de renforcer le contrôle de l’Exécutif.
La révision du règlement intérieur de la Chambre s’est imposée à partir du moment où le chef du Parlement a exprimé la volonté de tenir régulièrement des réunions consacrées aux interpellations parlementaires. Pour cela, il fallait amender les articles 73 et 136 de ce texte.
Le premier se rapporte au temps de parole. Le bureau de la Chambre, a expliqué M. Ferzli à la presse, propose de fixer à un quart d’heure au lieu d’une demi-heure le temps de parole accordé à l’auteur de chaque interpellation pour l’exposer et au gouvernement pour répondre. Les interventions des députés durant la séance de questions-réponses seront fixées à cinq minutes au lieu de dix pour chaque parlementaire.
Le bureau de la Chambre suggère également qu’un débat de politique générale ou une séance de questions-réponses soient tenus après chaque trois réunions législatives et non pas quatre, a ajouté M. Ferzli, soulignant que pour entrer en vigueur, ces propositions doivent être entérinées en Assemblée plénière.
Interrogé au sujet de la recommandation dans laquelle le Parlement demande à l’Exécutif de se conformer aux décisions juridictionnelles, d’abroger tout texte qui serait en contradiction avec leurs dispositions et d’approuver le plan directeur des carrières, le vice-président de la Chambre a indiqué qu’elle « reflète un point de vue et exprime le souhait de l’Assemblée nationale de voir l’Exécutif suivre une voie déterminée ».
Selon lui, cette recommandation a une valeur morale. Le Parlement, a encore déclaré M. Ferzli, a pris l’habitude de soumettre des recommandations à l’Exécutif, rappelant que lorsque le gouvernement avait décidé de prendre part à la guerre de 1967, le président de la Chambre à l’époque, Sabri Hamadé, avait convoqué les députés à une réunion dont le seul objectif était d’adresser à l’Exécutif une recommandation dans laquelle il lui demandait de ne pas participer à la guerre. « Le gouvernement avait tenu compte de ce texte », a noté M. Ferzli, avant d’insister sur le fait que la Chambre n’assume pas le rôle de conseil consultatif auprès du gouvernement, « puisqu’elle est la source de tous les pouvoirs ». Il répondait ainsi au chef du PSP, Walid Joumblatt, qui avait vivement critiqué lundi le Parlement.
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