Le mal, ici, dépasse l’entendement et le stade du ricanement. Pourrie jusqu’à la moelle, bourrée de dizaines de milliers de surnuméraires inactifs autant que de vendus (que l’on peut donc acheter), l’Administration paraît n’obéir globalement qu’à un impératif : tourmenter les gens.
Par de grotesques tracasseries d’abord. Comme ce certificat de vie (sic !) authentifié par un moukhtar que l’on exige pour certaines formalités, même quand le demandeur présente en personne sa carte d’identité.
Par une étonnante grève du zèle à rebours, ensuite. Ainsi, la crise accablante de l’électricité ne serait pas due uniquement au problème endémique des sous et du fuel. Mais aussi, apprend-on de bonne source, par manque régulier d’effectifs à leurs postes. Partant de quoi, des pans entiers du pays se trouvent privés pendant des jours d’électricité. Donc, d’eau.
Les exemples de délabrement rempliraient des tomes entiers. Pour amener ce constat simple : ce n’est pas une réforme qu’il faut. Mais une reconstruction totale. Des règlements autant que des structures délitées. Comme de notre propre mentalité.
J.I.
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