Dans la rubrique « Environnement » de votre édition du 5 septembre 2003, vous aviez rapporté la vision d’un expert américain pour le règlement du problème des déchets. Je voudrais ajouter et mettre en évidence qu’il existe un procédé écologique plus économique et plus simple pour le traitement et la valorisation des déchets (100 % traités, sans déchets ultimes, donc sans recours aux décharges).
Cette invention, protégée par un brevet mondial et présentée au Salon lumière à Lyon (France) en 2001, a remporté la médaille d’or du ministère français de l’Industrie.
Ce procédé s’apparente à une sorte de compost accéléré. Pour les déchets ménagers, on enlève le verre et le métal (au moyen d’un armant) puis on les broie en ajoutant de la chaux vive et un réactif liquide. En quelques minutes, ce mélange, qui est mis dans des box fermés de 100 tonnes et plus, entre en combustion (250° à 300°) sans oxygène et sans flammes, ce qui permet la déshydratation totale et la neutralisation des microbes et des ammoniaques responsables des mauvaises odeurs. La modification moléculaire de certains composants provoque la disparition quasi totale des métaux lourds.
L’unique rejet dans ce traitement est de la vapeur d’eau (en faible quantité) qui est aussitôt captée et traitée dans un appareil conçu avec la collaboration du laboratoire environnement de l’Université de Paris VII. Il s’agit d’un concepteur du réseau de surveillance de l’air (airparif).
À la fin de l’opération, quatre heures plus tard, il suffit de tamiser le mélange qui s’est transformé en divers produits réutilisables : un amendement idéal pour les sols acides, un mélange de produits solides utilisables comme combustibles pour les cimenteries et comme matériaux de construction isolant ou sans couche routière.
Par les analyses faites grâce à une unité pilote mobile qui a fonctionné pendant un an en France, ce procédé a satisfait aux normes environnementales les plus draconiennes et a démontré, grandeur nature, sa faisabilité en étant le seul procédé qui respecte la nouvelle législation européenne applicable depuis 2002.
Le plus économique (environ 25 dollars pour le traitement de la tonne), ce procédé arrive juste à temps face à cette pollution qui nous envahit de plus en plus.
Michel JALLAD
Architecte
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