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Le Liban a reculé à tous les niveaux depuis la fin de la guerre, estime le professeur Farid el-Khazen
le 08 septembre 2003 à 00h00
Le chef du département des sciences politiques à l’AUB, le professeur Farid el-Khazen, qui est également membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a dressé samedi un bilan noir des années d’après-guerre, dans le cadre d’une conférence qu’il a tenue à Kfarzebiane sur le thème « Le Liban, entre le passé et le présent ». « Les constantes nationales, depuis douze ans, sont malheureusement les suivantes : la déconstruction des éléments garantissant la coexistence, la prise pour cible systématique des chrétiens et un fiasco national qui se répercute sur tout le monde. Treize ans après la fin de la guerre, le bilan est le suivant : nous avons reculé en matière de souveraineté, au plan économique, politique, judiciaire, ainsi qu’au niveau des libertés et de l’éducation supérieure », a affirmé M. Khazen. « La guerre a pris fin par le biais d’une intervention militaire, l’éviction d’une partie de la classe politique du pouvoir et la mise en place d’une autre. L’alternative à la conférence de paix et de réconciliation nationale qui aurait dû se produire a été l’accord de Taëf », a-t-il indiqué. « Au lieu de réaliser cette réconciliation nationale, qui doit être la colonne vértébrale du pays, on salue comme un exploit, aujourd’hui, la réconciliation entre les trois présidents », a-t-il déploré. « Le pouvoir est en proie à une entreprise de défragmentation. La décision politique et la décision économique sont chacune entre des mains différentes. La décision sécuritaire est ailleurs, de même que la décision militaire. Le Liban est devenu une confédération de décisions qui opposent chacune un veto à l’autre, qui s’annulent l’une l’autre. La politique extérieure est menée au nom du slogan de la concomitance des volets libanais et syrien, alors qu’en réalité, les deux volets ne sont pas concomitants », a conclu M. Khazen.
Le chef du département des sciences politiques à l’AUB, le professeur Farid el-Khazen, qui est également membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a dressé samedi un bilan noir des années d’après-guerre, dans le cadre d’une conférence qu’il a tenue à Kfarzebiane sur le thème « Le Liban, entre le passé et le présent ». « Les constantes nationales, depuis douze...
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