Dans une interview accordée au quotidien koweïtien al-Raï el-Aam et au quotidien qatariote al-Watan, sayyed Nasrallah a déclaré que les requêtes présentées au Liban par le secrétaire d’État américain, Colin Powell, constituent « des demandes de reddition ». « Ce que les Américains demandent au Liban aboutira à sa destruction, a affirmé le leader du Hezbollah. Ils ont demandé au Liban de combattre certains groupements fondamentalistes, autre que le Hezbollah, d’assiéger et de désarmer les camps, d’envoyer l’armée au Sud pour préserver la sécurité d’Israël et d’éliminer la résistance. Cela aura pour aboutissement d’entraîner l’État et l’armée dans des conflits internes sous le couvert de lutte contre le terrorisme. »
Après avoir souligné qu’une éventuelle frappe américaine contre le Hezbollah était « possible », sayyed Nasrallah a déclaré : « Notre stratégie consiste à résister et à ne pas brader nos droits. » Tout en reconnaissant que de « grands bouleversements se sont produits dans la région », le chef du Hezbollah s’est déclaré fermement attaché aux principes qui dictent sa politique. « Nous sommes réalistes, a-t-il précisé à ce propos. Lorsque des changements se produisent, nous pouvons réviser notre tactique, certains aspects de notre discours ou certaines questions non fondamentales, de manière à nous adapter aux changements dans la région, sans pour autant que cela influe sur l’essentiel et les constantes. »
Évoquant les pressions américaines contre la Syrie, sayyed Nasrallah a déclaré : « Les Syriens s’adaptent et font preuve de souplesse au sujet des questions non fondamentales, mais ils tiennent bon pour ce qui a trait à l’essentiel. Ils misent sur le facteur temps et sur les changements. »
En conclusion, sayyed Nasrallah a déclaré que « si le peuple irakien choisit la voie de la résistance, tous les Arabes et les musulmans sincères le soutiendront dans le cadre de leurs moyens ».
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