Le nôtre est triste, le mien particulièrement, et comme souvent dans de pareilles circonstances où l’on perd un être cher, on a des regrets de ne pas l’avoir suffisamment entouré. Regret de ne pas être plus souvent sorti d’une médiocre prudence pour le remercier et lui dire à quel point le parcours de sa vie avait été éducatif et révélateur. C’est toujours trop tard qu’on réalise que tout bonheur est dans la démonstration de l’amour et de l’affection qu’on a les uns pour les autres.
L’homme d’affaires, le directeur, le conseiller n’est plus, mais tant qu’il y aura ici ou là un peu de sa couleur et de son inspiration, l’artiste ne mourra pas. Ses œuvres viennent rappeler fort à propos que quelques beaux coups de pinceau tiennent bien plus de places dans le souvenir collectif que toutes les réalisations économiques ; et ne serait-ce que pour cette leçon de vie, Willy restera une grande figure.
Dieu recevra à bras ouverts l’âme séduisante de Willy.
Bernard FATTAL
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